Kethia Bitha est enfant reporter de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Elle a 16 ans.

C’est la journée mondiale des toilettes aujourd’hui, l’occasion pour moi de vous parler des toilettes de mon école. Je m’appelle Kethia Bitha, enfant reporter de Kisangani. J’ai 16 ans et je suis en 5e année technique sociale à l’Institut Maikazo. Dans mon école nous sommes au moins 600 élèves et nous sommes obligés de partager 7 toilettes, quatre pour les garçons et trois pour les filles.

 

Le probème est là. Il est bien réel. En fait, nos toilettes sont en très mauvais état et insuffisantes. En entrant on y trouve des saletés par-ci par-là. Certaines latrines sont bouchées, d’autres n’ont pas de portes. Il n’y a pas non plus de papier hygiénique. À la place des papiers, les élèves utilisent les feuilles de cahier pour leurs besoins.

 

Bien plus, il n’y a pas de seau d’eau. Nous utilisons un bidon, coupé de moitié pour évacuer les saletés. À côté, il y a la poubelle et cela rend encore l’endroit très sale. Depuis que je suis dans mon école, je n’ai pas le courage d’aller souvent aux toilettes. J’y suis tellement indisposée et inconfortable.

 

Les dalles sont pleines et dégagent une mauvaise odeur

 

En effet, notre salle de classe est tout près des toilettes et chaque jour à partir de la quatrième et cinquième heure nous sommes indisposés par la mauvaise odeur que dégagent les fosses des toilettes. Pourtant, les fosses septiques sont pleines et nous sommes obligés de nous boucher les narines à cause des odeurs. J’ai lu un billet de blog similaire par un enfant reporter de Kinshasa. Que devrions-nous faire ?

Lire aussi : les toilettes de la honte dans mon école à Kinshasa 

Et lorsque le disciplinaire doit punir un élève à l’école, il lui demande toujours d’apporter un savon hygiénique « SUMAMUS » pour le nettoyage. Et malgré les savons, on n’est pas toujours à l’aise avec nos toilettes.

Je demande à notre gouvernement et aux autorités de notre établissement de nous aider à arranger nos installations sanitaires pour nous permettre d’étudier dans les meilleures conditions.