Dieudonné est un Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental

Anaclet, 16 ans, habite dans un quartier minier périphérique de la ville Mbuji-Mayi. Lorsque l’état d’urgence a été déclaré et que les écoles ont fermées leurs portes, le père d’Anaclet a cessé de travailler. Enseignant dans une école privée, il n’arrivait plus à subvenir aux besoins primaires de la famille.

« Devant cette situation, mes parents m’ont obligé d’aller creuser les diamants dans une mine afin de nourrir toute la famille », explique Anaclet. Alors qu’il avait l’habitude de se retrouver sur les bancs de son école, Anaclet creuse des puits à la recherche de graviers. « Dès qu’on les trouve, on commence à les mettre dans un sac pesant environ 50kg pour les acheminer dans une petite rivière située à 300 mètres pour le tamisage », explique le jeune homme.

Chaque jour, de 5h jusque 21h, Anaclet transporte ces lourdes charges au lieu de continuer à étudier pour ne pas accumuler de retard. « Cela m’empêche de suivre la radio où des émissions sont diffusées par les chaînes locales », conclut Anaclet.

Protéger les enfants en toutes circonstances

Le cas d’Anaclet cas n’est pas unique dans la province du Kasaï-Oriental. Plusieurs autres enfants sont victimes de cette pire forme travail à cause des conséquences indirectes de la pandémie.

Je demande aux autorités compétentes de la République Démocratique du Congo en général, et de la province du Kasaï-Oriental en particulier, de veiller à préserver les enfants durant cette période de la crise sanitaire qui secoue la planète toute entière. L’article 32 de la Convention internationale des droits de l’Enfant stipule que tous les enfants doivent être protégés contre l’exploitation économique. Travailler dans une mine comporte de nombreux risques alors que la place d’un enfant est à la maison ou à l’école.