Love Mwandu est un enfant reporter de la ville de Kipushi, dans le Haut-Katanga

Je m’appelle Love Mwandu. Je suis enfant reporter de Kipushi. J’ai rencontré trois enfants, dont la petite dernière est une fillette de 3 ans. Ils habitent au quartier Katshoma, situé à cinq kilomètres de la carrière Luwongo où travaille leur mère.

 

 

 

Trois enfants en bas-âge sur une artère dangereuse

 

Ils étaient seuls sur le chemin, alors que la route est fréquentée par des motocyclistes qui y roulent à grande vitesse. Cela, sans parler de l’insécurité. J’ai posé la question à Mechack pour connaitre les raisons de ce déplacement sur une aussi longue distance. Et il m’a répondu : « Notre papa est mort l’année passée dans un accident de circulation. Il était chauffeur taxi. C’est après sa disparition que notre mère s’est lancée dans le concassage de pierres dans la carrière de Luwongo ».

 Le petit garcon pousuit : « Elle se réveille à 5h00 pour prendre le chemin de la carrière. Moi et mes frères la suivons à la carrière chaque jour à 7h00, comme à la maison il n’y a personne pour nous garder ».

 Cette marche quotidienne n’est pas du tout du goût de l’enfant : « Je n’aime pas tout ce mouvement que nous faisons, car nous arrivons à la carrière, fatigués. Nous parcourons 8 kilomètres par jour (4 km aller et 4 retour). Dans la carrière, Nous mangeons du manioc grillé et un gobelet d’eau. A la maison, le repas n’est pas srvi avant 20 heures », explique Mechack, 6 ans.

 

 

 

Une mère résignée

 

La mère de ces enfants est bien consciente du danger qu’ils courent tous les jours. Elle raconte qu’une fois, un enfant a été percuté par une moto chargée de graviers. Elle explique même qu’en saison de pluie, il arrive que les enfants arrivent complètement trempés. Mais elle est résignée : « Mon mari est décédé, et je suis restée seule responsable de mes trois enfants. Ils me suivent chaque jour dans la carrière, car j’ai peur de les laisser seuls à la maison. Dans le quartier, personne ne peut s’occuper d’eux ».

 

 

La situation de cette famille est plus que préoccupante. Non seulement que ces enfants sont exposés tous les jours à des dangers multiples, leur place est à l’école. Et non dans une carrière.

Je demande aux autorités de prendre en charge ce genre de situation pour garantir un avenir meilleur à ces enfants.

 

 

 

Encadreur : Christian Maland