Je suis Ansima Mulumoderwa, enfant reporter à Bukavu, province du Sud-Kivu. Riziki, une jeune fille âgée de 15 ans, a été torturée à mort dans la commune de Kadutu, à Bukavu.
Depuis plusieurs mois, la jeune Riziki habitait chez sa tante. Un jour, la tante l’accuse de lui avoir volé 20 dollars. Et l’un de ses oncles commence à la frapper. Les coups sont violents, tellement qu’il est persuadé que c’est l’enfant qui a volé l’argent. Il attendait qu’elle avoue.
Pendant trois jours, Riziki est torturée et privée de nourriture. Afin de la punir davantage, son oncle lui a fourré du piment dans les parties intimes et dans le nez pour lui soutirer des aveux. Malgré ces horribles tortures, Riziki a soutenu qu’elle était innocente. Elle a fini par mourir, victime de cette maltraitance. Son corps n’a pas supporté toutes ces violences.
Justice pour Riziki
Après ce crime, dans la soirée du 25 mars 2022, cette famille a pris la fuite vers une destination inconnue.Je demande aux autorités de mener des enquêtes pour les auteurs de l’assassinat de cet enfant soient sanctionnés pour rendre justice à Rizilki. La vie est sacrée. Son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital général de Bukavu en attendant que quelqu’un de la famille se présente.
Que dit la loi?
La loi interdit toute forme de mauvais traitements contre un enfant. L’article 19 de la CDE stipule que: “les États parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié”.