Vanessa, 15 ans, est une Enfant Reporter et vice-présidente dans un club d'enfants de Beni. Passionnée par la lutte pour les droits des enfants, elle est une ambassadrice des enfants dans le cadre de leur protection.

Suite à la déclaration de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo (RDC), les enfants ont été exposés à de nombreux abus.

Privés d’écoles et d’églises pour limiter la propagation du coronavirus, les enfants sont menacés par l’exploitation sexuelle et économique.

Une mesure de prévention aux conséquences négatives

La vie des enfants en ville de Beni est menacée. De nombreuses jeunes filles de la ville se livrent à l’exploitation sexuelle dans des maisons de tolérance par manque d’occupation et d’argent pour subvenir à leurs besoins. C’est le cas de Cécile, 17 ans, qui habite dans une maison de tolérance depuis deux mois.

« J’ai choisi venir ici parce que dès les écoles ont été fermées, on me faisait faire des lourds travaux dans les champs. Quant quand j’essayais de demander un peu d’argent pour acheter quelque chose, on me disait qu’il faut que j’attende jusqu’à la récolte de nos maniocs. C’est pour cela que je me suis décidée de venir ici. »

Depuis son arrivée dans la maison de tolérance, Cécile partage ses maigres gains avec la responsable de la maison.

« Je ne compte plus retourner à l’école parce qu’il faudrait que je retourne à la maison »

Durant cette période de fermeture des écoles, les enfants courent de nombreux risques aux lourdes conséquences. Nous demandons aux enfants d’être jaloux d’eux-mêmes et d’assurer leur propre protection parce que leur protection commence d’abord par eux-mêmes.