Grâce est un Enfant Reporter de la ville de Beni à l'est de la République Démocratique du Congo.

Alors que tous les élèves de la République Démocratique du Congo (RDC) espéraient reprendre le chemin de l’école pour achever l’année scolaire 2020-2021, la reprise des cours n’a concerné que les seuls élèves finalistes.

Les élèves des classes montantes, c’est-à-dire non finalistes, ne peuvent toujours pas aller à l’école. Ils passent leur temps dans les rues, à nager dans les rivières et jouer dans les salles de jeux. D’autres enfants se font exploiter économiquement par des commerçants et sexuellement par des proxénètes. La délinquance juvénile est au rendez-vous…

Pendant que les élèves finalistes sont dans les écoles de Beni, on rencontre bon nombre d’élèves non finalistes dans différentes salles de jeu. Ils y passent une grande partie de leurs journées sans penser à l’heure de leur retour à l’école.

C’est le cas de Jacques, 14 ans, qui arrive tous les matins à 09h00 pour passer sa journée dans la salle. A la maison, il n’a rien à faire à part puiser de l’eau le matin et à la fin de la journée. Quand il arrive à la salle de jeu et qu’il n’a pas d’argent, il fait de la vente ambulante pour des commerçants. Parfois, il vient à la salle de jeu seulement pour voir ce que les autres font.

Pourtant, Jacques souhaite reprendre les cours pour monter de classe. « On ne sait pas si les enfants auront encore cet esprit studieux lors de la réouverture des écoles », avoue la mère de Jacques qui est inquiète. Comme beaucoup de parents, elle ne sait pas si son fils pourra reprendre l’école sans penser aux loisirs qu’ils ont connus pendant plus de 5 mois.

Nous, Enfants Reporters, appelons l’Etat congolais à rapidement fixer des mesures pour permettre la reprise des cours pour tous les élèves.