Jeannot Bijanu est un jeune encadreur de Kamonia, dans le Kasai.

Je suis Jeannette Mitubu, enfant reporter de 14 ans habitant à Kamonia. J’habite le quartier Kabilengu 2, et je vais vous parler des décès maternels dans mon quartier.

 

 

2875 personnes sans accès au soin

J’ai remarqué depuis deux ans plusieurs cas de décès maternels à Kabilengu. Ce quartier est situé dans la commune rurale de Kamonia. Il est séparé de la zone de santé rurale par la rivière Longatshimu. Près de 2875 personnes vivent là, sans un centre de santé de qualité, moderne, ni de corps soignants compétents.Et il y a toujours les cas de décès maternels qui continuent jusqu’à ce jour.

 

Des décès à répétition

En avril 2021, une jeune femme est décédée alors qu’elle était sur le point d’accoucher. Une hémorragie intense lui a été fatale. En juillet 2022, même chose, et toujours à Kabilengu.

Bien souvent, les cas de décès arrivent de nuit. Les gens ont du mal à traverser la grande rivière la nuit, parce qu’il n’y a pas de pont. Et si toutefois ils y arrivent, le centre de santé se trouve à 12 kilomètres.

 

Il faut que les autorités s’aimpliquent !

Comment peut-on lutter contre le décès maternel au Congo quand il existe d’autres coins qui manquent même un centre de santé ou un dispensaire ? Dans ce village il n’y a ni hôpital, ni un centre de santé. Il n’y a même pas de médicaments ni de prise en charge pour soulager ou aider la population en difficulté à calmer les cas d’hémorragie pour les femmes qui accouchent.

Par manque de structures sanitaires d’autres femmes accouchent à même sur le sol, à domicile. Faute de prise en charge, il s’en suit une hémorragie qui finit par emporter les accouchées. On se demande quoi faire. Tenez, une jeune femme est décédée à l’hôpital général de référence de Kamonia, une semaine après l’accouchement. Elle aussi a fait une hémorragie que l’on n’a pas pu déceler à temps.

Je pense qu’il est important que les autorités s’impliquent pour régler cette situation. Au nom donc de tous les enfants de Kamonia, je demande qu’une solution soit trouvée pour sauver des vies. Que le médecin chef de zone se penche sur la question.