Sur le site de Lushagala, trois enfants dont Gloire Akilimali Amza, Idrisi Amani Shimanuka et Glorieuse Adéline ont fui la guerre. Ils viennent de Saké où ils étudiaient à l’école primaire Maono de Saké. Aujourd’hui ils étudient dans une école temporaire.
La promiscuité
UNICEF a aménagé une école temporaire pour les déplacés de guerre, dont le nombre s’est malheureusement accru. Une dizaine d’élèves est assis par terre. Ce sont les retardataires. Les frères Akilimali en font partie. Toutes les places ont été prises par ceux qui sont arrivés plus tôt..C’est le sort des retardaires.
Ici, une pièce a été divisée en deux salles de classe. Idrisi ne se soucie pas de lui, mais du reste de ses camarades, qu’il voit confinés dans cette promiscuité. Il nous confie : « Dans mon ancienne école, je me mettais sur le pupitre, mais ici, je me mets par terre car mes collègues là-bas sont trop serrés les uns contre les autres ».
Garder le cap
Malgré les conditions, Idrisi fournit des efforts pour réussir ses études. Il reste concentré : « Dans mon ancienne école j’étais toujours 9ème ou 10èmede ma classe. Ici, j’occupe la 7ème place. J’aime beaucoup la récitation, les maths-opérations, le Kiswahili Usomi ». Les souvenirs sont très présents dans la tête de cet enfant, qui se souvient que dans son acienne école, il avait la possibilité de jouer au football dans la cour pendant la récréation.
Une amitié à toute épreuve
Idrisi a un ami avec lequel ils ont fui Saké. Ils étaient dans la même école : « Nous avons fui avec eux la guerre. Arrivés ici, nous avons été séparés. Maintenant, il étudie à Lukaba une école différente de la mienne. J’ai maintenant hâte tous les jours de rentrer à la maison pour le rencontrer ». Leur amitié a survécu à la guerre.
Des efforts en perspective
Ici, à l’école primaire Saint Jean, seuls trois espaces temporaires ont été construits. Il n’y avait pas suffisamment d’espace pour construire trois salles de plus. Mais le DIrecteur de l’école a proposé que son bureau soit déplacé et que l’on puisse l’élargir et avoir ainsi une ou deux salles de plus.
Une lueur d’espoir
« Ce que j’ai aimé le plus, c’est quand UNICEF nous a apporté des cahiers pour reprendre avec les cours. Je demande à Unicef de nous augmenter encore des salles ici, pour nous permettre de bien étudier en attendant qu’on rentre chez nous », explique Idrisi, qui garde foi. Pour lui, rien n’est encore perdu..