Josiane Mahamba est une Enfant Reporter de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Je suis Josiane Mahamba, une jeune reporter de la ville de Bukavu et élève au collège Alfajiri. Je ne me sens pas à l’aise lorsque je suis les informations sur la situation sécuritaire à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Et la ville de Bukavu n’est pas trop loin de Goma.

 

J’ai de la famille à Goma et lorsque je discute avec ma cousine, j’ai de plus en plus mal pour les enfants. Déjà qu’ils sont parmi les victimes des violences.

 

Et dernièrement, ma cousine m’a dit que de nombreux enfants se retrouvent seuls, désorientés, simplement parce qu’ils se sont égarés en chemin. Ils ont perdu leurs proches. Après avoir échappé à la mort, ils sont parfois blessés après des longues heures de marche à pied. Certains enfants non accompagnés passent nuit à la belle étoile. Séparés de leurs proches, ils ne peuvent même plus étudier, ni manger convenablement.

 

Un avenir en dehors de la famille, de leurs proches, des écoles et plus encore en dehors de leur milieu de vie ? Qu’ont-ils fait pour mériter cette souffrance ? Je me pose des questions sur ce que ces enfants peuvent apporter à leur pays.

 

Il y a aussi des enfants, qui sont violentés par certains adultes dans la rue. Alors que les enfants sont fragiles et ont besoin d’être protégés.

 

Que dit la loi? 

Je me dis que les autorités doivent réfléchir à cette situation. Comment protéger ces enfants et les rassembler dans un cadre pour leur offrir un minimum de sécurité et protection.

 

Je me sens très mal quand j’entends ou quand je vois ce qui se passe dans la partie Est de mon pays. Chaque enfant sans discrimination mérite de vivre dans un environnement paisible et sans violence.

L’article 72 de la loi portant protection de l’enfant du 10 janvier 2009 affirme que « l’État garantit la protection, l’éducation et les soins nécessaires aux enfants affectés par les conflits armés, les tensions ou troubles civils, spécialement à ceux trouvés et non identifiés par rapport à leur milieu familial. Cette disposition s’applique également à l’enfant déplacé par suite d’une catastrophe naturelle ou d’une dégradation des conditions socio-économiques ».

À Goma, les enfants méritent de bénéficier de cette mesure que prévoit la loi qui devrait s’appliquer dans mon pays.

 

Je lance un appel au gouvernement congolais et au Président de la République démocratique du Congo pour restaurer la paix et faire respecter cette loi afin de garantir à chaque enfant la vie dont il a toujours rêvé.

 

Josiane MAHAMBA

Enfant Reporter

Ville de Bukavu.