Malkia, 14 ans, est enfant reporter du site Don Bosco à Goma.

Je m’appelle Malkia, enfant reporter du site Don Bosco à Goma, et j’ai 14 ans. En fait, mon amie a été violée il y a de cela quelques mois sur le site des déplacés Don Bosco. Elle a 14 ans comme moi.

 

Comment cela est-il arrivé ? Mon amie et moi sommes sorties nous promener sur le site des déplacés. Et malheureusement nous n’avons pas vu le temps passer et nous sommes rentrées tard. Il était déjà 21h. Mes parents m’ont grondé et laissé entrer dans la maison. Les parents de mon amie l’ont chassé de la maison.

La fille ne savait pas où aller. Elle décide alors de s’asseoir le long de la route pour y passer la nuit.

Quelques heures après, des personnes, non identifiées, sont venues la prendre de force et l’ont violé. L’enfant ne pouvait pas se défendre. J’étais triste lorsque j’ai appris ce qui est arrivé à mon amie.

Et ce n’est pas la première fois qu’une telle situation arrive dans le camp des déplacés. Depuis que nous sommes venus nous installer sur le site Don Bosco en octobre 2022, certains enfants sont violés lorsqu’ils sont chassés de la maison par leurs parents.

 

Que dit la loi?

 

L’alinéa 1 de l’article 19 de la Convention relative aux droits de l’enfant stipule que: « les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié ».
Pour mon amie, je crois que les parents n’ont pas pris conscience des risques auxquels leur enfant était exposé en restant dehors tard.
En fait, suite à certains viols, il y a des filles qui sont tombées enceintes à cause des grossesses précoces. Elles ont arrêté leurs études. J’aimerais que les responsables sur les sites des déplacés et les autorités de la ville puissent sensibiliser les parents sur les droits de l’enfant et sur les punitions qui peuvent être appropriées.

Certains parents ignorent les punitions qu’ils peuvent donner aux enfants.

 

Encadreur : Brigitte Nyota