Je m’appelle Sarah Kapinga, enfant reporter dans la ville de Mbuji-Mayi, province du Kasaï-Oriental. J’ai 12 ans. En effet, j’ai rencontré Clément Ngandu. Il a 16 ans et vend des œufs près d’un restaurant.
En fait, son histoire est celle d’un enfant abandonné par la famille de ses parents après leur mort. Il vit avec ses deux frères à la maison. « Après la mort de nos parents, nos oncles et tantes nous ont abandonnés et ne veulent pas prendre soin de nous. Ils disent que nous sommes des sorciers et que nous avons tué nos parents. Ils ont peur de mourir si nous partons vivre avec eux », explique Clément.
Du coup, pour prendre soin de ses frères, il vend des œufs. Et c’est lui l’ainée de la famille. « Avec ce commerce, j’essaie aussi de payer les études de mes petits frères. Je ne veux pas qu’ils arrêtent l’école comme moi. Et donc, je suis obligé de me sacrifier pour eux », raconte Clément.
Que doit faire cet enfant alors qu’il est rejeté par les membres de la famille de ses parents ? Doit-il porter plainte contre ces personnes qui devaient normalement prendre soin d’eux ? Ou bien ce serait à l’Etat congolais de trouver des familles d’accueil pour assurer un encadrement à ces enfants abandonnés et rejetés par les membres de leurs familles ? Si non à Mbuji-Mayi, beaucoup d’enfants sont taxés d’être sorciers après la mort de leurs parents.
Ils sont systématiquement rejetés. Quel sera donc leur avenir ? Je me pose la question.