Josué est un Enfant Reporter de Lubumbashi, au Sud de la RDC, depuis 2013 et fait des études scientifiques à l'école. Il souhaiterait devenir médecin mais ne s'écartera pas de la promotion des droits des enfants en RDC. Il a pour devise : pas d'enfants protégés, pas d'avenir assuré ; respecter les droits de l'enfant c'est contribuer à la construction d'un avenir meilleur.

Josuéhas been a Young Reporter in Lubumbashi, Southern DRc, since 2013 and studies science at school. He would like to become a doctor but will continue to promote children's rights in DRC. He has a motto: no protection for children means no guarantee for a future ; respecting children's rights helps construct a brighter future.

Je m’appelle Abeni Josué. Je suis enfant reporter de Matadi et j’ai 16 ans. J’ai rencontré Merdie, élève en 5ème primaire. Elle a échoué aux examens du 1er trimestre cette année. Au lieu d’étudier, elle est devenue vendeuse de plusieurs articles dans notre école.

Dans sa classe et à l’école, Merdie est surnommée «ma mombongo». Ce qui veut dire en français, “Maman commerçante”. Ses amies l’appelle ainsi parce qu’elle exerce son commerce en classe.

La vie de Merdie a changé quand elle est allée vivre chez sa tante maternelle. Elle avait 6 ans quand sa mère a commencé à souffrir de dépression mentale. Son père a décidé qu’elle aille vivre chez sa tante maternelle.

La tante a une boutique. Chaque matin, la tante impose à Merdie d’emmener quelques marchandises à l’école pour vendre. Pendant qu’elle vend ses articles, elle n’a pas le temps de bien suivre les cours. En réalité, elle prête plus attention à sa marchandise au lieu d’étudier.

Impact sur la scolarité

L’attention partagée entre les cours et le commerce a impacté négativement sur ses résultats en classe.

Elle a échoué. « Je n’ai pas réussi aux examens du premier trimestre. Je ne maîtrise pas bien les leçons enseignées en classe. Mes devoirs à domicile n’ont de bonnes notes que lorsque je suis accompagnée par mes grandes sœurs et grands frères. Mais malgré cela, ma tante reste indifférente et continue à me donner des articles à vendre en classe », m’a confié Merdie.

« Mon enseignant qui me voit exercer l’activité ne convoque même pas mes tuteurs. J’en ai marre d’échouer. Mais qu’est-ce que je peux faire ? Je ne suis qu’une enfant, un être vulnérable qui ne fait qu’exécuter les ordres des plus grands », se plaint Merdie.

L’article 32 l’alinéa 1 de la convention relative aux droits de l’enfant stipule que  » l’enfant a le droit d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».

L’école est un lieu par excellence de l’éducation de l’enfant, cela devrait être pris en compte par tous. Question de favoriser une éducation de qualité à tout enfant et lui assurer un meilleur avenir. Il faut que les responsables de l’école puissent se pencher sur le cas de Merdie pour qu’elle puisse bien étudier au lieu de faire le commerce en classe.