Lors d’une visite dans le camp des déplacés de Bulengo, à quelques kilomètres de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu, quelques enfants se sont plaints. Ils étudient dans des conditions difficiles. Je suis Gloire Kinyengele, jeune reporter de la ville de Goma.
Ils sont nombreux dans les salles de classe. Aussi, les enseignants ne donnent pas bien les cours. Et pourtant, l’accès à l’éducation est un droit indispensable pour chaque enfant comme le stipule l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant. « Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances… », indique l’article de la CDE.
La situation des écoles et les conditions dans lesquelles les enfants étudient dans le camp des déplacés de Bulengo laisse à désirer.
Etudier à l’humeur de l’enseignant ou quand il y a des visiteurs
« C’est vrai qu’il y a des écoles dans le camp des déplacés. Mais, étudier est un problème. Il y a beaucoup d’enseignants qui ne sont pas payés. Lorsqu’ils sont en classe, ils déversent leurs frustrations sur les élèves. L’école est sensée être gratuite. Mais, certains enseignants nous demandent parfois de l’argent. Ils disent qu’ils sont libres et ne nous doivent rien. Quand notre enseignant ne veut pas donner cours, il nous dit qu’on doit d’abord le payer pour qu’il nous enseigne », se plaint David, président du Comité local des enfants de Bulengo.
D’autres enseignants ont trouvé une stratégie pour donner une bonne impression.
« Parfois, on étudie normalement, surtout quand il y a des visiteurs. Mais d’autres jours nous étudions quand l’enseignant veut. Il arrive qu’un enseignant donne cours pendant une heure seulement et après, il nous demande de rentrer à la maison. Cela décourage beaucoup d’enfants. Du coup, d’autres élèves estiment qu’il ne faut pas aller perdre son temps à l’école sans étudier », confie Shema Vainqueur, enfant reporter de Bulengo.
Enseignants ivres à l’école
Il y a encore pire. « Nos enseignants viennent parfois ivres. Et quand ils sont sobres, ils ne tardent pas à arrêter les cours pour aller boire. Après avoir bu, certains reviennent redonner cours, d’autres ne reviennent pas. Il y a aussi beaucoup d’élèves dans les classes. Du coup, certains enseignants demandent de l’argent aux élèves pour leur donner leurs points après les examens. Ils ne tiennent pas compte de la gratuite », regrette Neema, reporter de Bulengo.
Après ces échanges, les enfants estiment qu’il faudrait prendre au sérieux leur éducation en veillant à la qualité. Ils demandent aussi aux autorités de mieux prendre en charge les enseignants pour éviter la légèreté dans les salles de classe. Bien plus, il faudrait aussi réorganiser les activités dans les écoles et veiller vraiment au respect de l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant.
Si rien n’est fait, l’avenir des enfants qui sont dans les camps des déplacés est en danger. Si on ne fait rien pour investir dans l’éducation et donner aux enfants les mêmes chances pour apprendre et se former, c’est l’avenir du pays qui est aussi en jeu.
Les enfants que j’ai rencontrés disent attendre une réponse des autorités pour améliorer leurs conditions d’apprentissage.
Un déplacé a droit à un abri sécurisé,l éducation des qualités,.
Il est urgent de prendre des dispositions pour protéger ces enfants qui sont aujourd’hui exposés à plusieurs risques de maladies.
Ayant fuit la guerre dans leur milieu naturel, ils sont aujourd’hui confrontés à plusieurs risques.
Non accessibilité aux soins médicaux
Plusieurs risques liés aux changements climatiques tel que manque d’eau, exposition aux dangers causés par la pluie
Nombreux sont devenus mendiant enfants de la rue et ont vu leur avenir s’éloigner de l’école où ils étaient censés être.
Il est plus que temps pour intervenir