Sam Isenge est Jeune reporter à Beni dans le Nord-Kivu

 À la proclamation de la fin de l’épidémie Ebola à Beni, nous étions comme des prisonniers fraichement remis en liberté, nous avions repris nos valeurs communautaires et nos habitudes culturelles. Sauf qu’il y a un nouveau cas Ebola depuis le 8 octobre.  Et c’est la peur et l’inquiétude…

 

Le ministre de la Santé, Jean jacques Mbungani, a déclaré vendredi 8 octobre une nouvelle épidémie d’Ebola dans la zone de santé de Beni dans la province du Nord-Kivu.

La maladie à virus Ebola a ravagé des personnes dans mon entourage ;  que ce soit dans la ville ou dans le territoire de Beni. Elle a anéanti certaines familles qui ont perdu des proches, des gens qu’ils aimaient.

Je me souviens encore de la susprise désagréable quand j’ai suivi cette information sur les antennes de la Radio Okapi.

Il faut savoir qu’elle a tué plus de 11 000 personnes en moins de deux ans en RDC. Donc, Ebola c’est un cocktail de mauvais souvenirs pour la population. Et je pense qu’on n’est pas prêt à revivre ces événements à la fois douloureux et tellement compliqué.

 

Je ne sais pas si je supporterais la perte d’un être cher

 

En tant que membre d’une famille, j’ai d’abord peur pour elle, je ne sais pas si je supporterais la perte d’un être chers et surtout pas dans une telles circonstance. Dans un communiqué, le ministre de la Santé explique que le nouveau cas est un enfant qui est décédé le 6 octobre…

Au-delà de ma famille, mon rôle de Jeune Reporter me pousse tout de suite à penser à ma communauté que j’aime tant. J’ai peur que cette maladie ne fasse encore des victimes comme la dernière fois où elle a laissé des orphelins qui sont stigmatisés dans la communauté jusque présent. J’ai peur surtout pour les enfants, car le premier cas déclaré est un enfant.

 

Ebola va compliquer les déplacements entre Beni et Butembo 

 

Je pense que si cette épidémie prend de l’ampleur, nos libertés seront encore restreintes comme la dernière fois, il était difficile et quasi-impossible de quitter Beni pour Butembo ou soit du Nord-Kivu vers Ituri, nous risquerons aussi de voir le fonctionnement de nos églises être suspendu momentanément. Je trouve cela inquiétant en tous cas.

Je demande à l’État congolais à travers le ministère de la Santé et ses différents partenaires, d’élaborer des stratégies de riposte pour limiter les cas et éradiquer cette maladie pour sauver la région de Beni qui garde de mauvais souvenirs de cette maladie. À la population de Beni, de croire à l’existence de cette maladie afin qu’elle aide à limiter sa propagation à travers des sensibilisations pour que l’on tourne définitivement la page cette épidémie.

 

Nous pouvons la vaincre : Ebola

 

Chère population de la ville de Beni, nous avons vaincu cette maladie une fois, nous le pouvons encore ; alors, ne baissons pas les bras et surtout protégeons nous et nos enfants contre cette maladie en appliquant les mesures d’hygiène qui sont : le lavage fréquent et correct de mains …et en nous rendant aux près structures sanitaires au cas où nous présentons des symptômes.

 

EbolaCe que vous devez savoir sur la maladie à virus Ebola