Brigitte Musune est enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Je suis Brigitte Musune, enfant reporeter de Kipushi. J’ai 16 ans. A Kipushi, la publication des résultats des examens d’Etat  est intervenue ce vendredi 19 août 2022 aux alentours de 16h45.  Je suis allée à la rencontre de quelques jeunes pour me rendre compte de la manière dont la réussite est célébrée.

 

 

La gestion du stress avant la publication des résultats

«J’étais devant la cabine depuis 14 heures, avec un groupe d’amis. Pour résister au stress de l’attente, on s’est remémoré toutes les bêtises commises au cours de l’année scolaire. Mais on avait tous le cœur serré, et le temps tardait à passer. C’était pénible pour moi, cette interminable attente, car j’avais peur, même si j’étais confiante», explique Beatrice Kalomba Ndjuine.

 

 

Une nouvelle étape de la vie

Une explosion de joie indescriptible a accompagné l’annonce des résultats. Les parents et les élèves finalistes célébraient autour des cabines de la ville, pendant que les candidats malheureux étaient plongés dans la douleur et la solitude. Entre les cris, les éclats de rire ou les sanglots de déception, l’émotion était à son paroxysme.

Accer Nzam qui ne cache pas sa joie et qui la crie à qui veut l’entendre, explique : «Bien sûr qu’il y a de quoi sentir toute cette fierté qui emballe mon cœur et mon âme. Désormais, nous ne sommes plus des élèves mais des étudiants qui vont entamer l’apprentissage de la vie estudiantine. C’est le début d’une nouvelle aventure qu’on espère réussir. C’est aussi le commencement d’une nouvelle responsabilité et d’un tournant décisif pour notre avenir. Je préfère vivre cet extraordinaire moment au milieu de mes amis de classe et de mes frères et sœurs en Christ».

 

Pour Richard, candidat heureux de l’institut Kipushi option pédagogie, «C’est indescriptible comme joie. Les mots ne peuvent exprimer ce que je ressens. C’est la consécration d’un travail acharné. Depuis le début de l’année, j’ai fourni des efforts considérables car j’avais un retard à rattraper».

 

 

Fêter pour sanctionner la fin des études secondaires

«On organisera une grande fête à la tribune, et on bloquera la circulation pour un bon moment en improvisant une danse collective. Nous entendons bien fêter ces résultats pour commencer la vie estudiantine dans la joie», a expliqué Naomi. Quant à Hortense Kyungu, elle n’a pas oublié ses camarades de classe qui n’ont pas réussi leur examen de fin d’études secondaires : «Je dois fêter pour ma réussite, mais J’ai un arrière-goût amer au fond de la gorge, car je n’ai pas vu mon  camarade se réjouir. Je me demande s’il a réussi ou pas. Certes je suis contente, mais j’ai comme l’impression que quelque chose me manque. J’espère que mon a réussi».

A ceux qui n’ont pas décroché leur diplôme, je leur souhaite du courage pour la suite.

 

 

 

Encadreur : Christian Maland