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Je suis Richard Mutonkole, enfant reporter de Kipushi et j’ai 17 ans. Le 03 juin était la journée mondiale du vélo. Une autre journée mondiale décrétée par l’ONU en 2018. J’ai l’impression que beaucoup de gens négligent cette journée. En plus, on n’en parle même pas. Alors, j’ai voulu parler de l’importance du vélo, ce simple moyen de transport et présenter ses valeurs. 

Le 3 juin, je me suis levé tôt pour aller vers la douane frontalière Kipushi/Zambie. J’ai rencontré plusieurs transporteurs, appelés ici Katako. Ils transportent des marchandises à vélo. Parmi eux, j’ai reconnu Jules, un ami de mon quartier. Il n’a que 16 ans. Comme il s’est lancé dans le transport à vélo, je lui ai demandé de me partager son expérience. En fait, je voulais en savoir plus sur les avantages du vélo.

 

Apprentissage du vélo

Jules n’a pas encore oublié ses premiers coups de pédale. « J’étais attiré par le vélo dès 8 ans. Tout a commencé lorsque papa a acheté un vélo tout neuf. Je voulais l’enfourcher et rouler. Mais, je ne savais pas comment faire. J’avais enfin décidé d’essayer. Avec l’aide de mon grand-frère, j’ai retenté plusieurs fois. Mais je tombais toujours. Et mon grand-frère n’a cessé de m’encourager. Et un jour, j’ai réussi ! Aujourd’hui, je roule correctement », m’a raconté Jules. De son histoire, j’ai appris une leçon importante. « Dans la vie, il faut toujours essayer, malgré les échecs, jusqu’à réussir ».

 

Les avantages du vélo

Le vélo est un moyen de transport simple, accessible, propre, durable et respectueux de l’environnement. Il n’a pas de moteur qui demande du carburant. Il ne pollue donc pas l’environnement. Certains transporteurs modifient leurs vélos. Ils rallongent la fourche et le guidon. Le vélo a besoin de notre force physique pour se déplacer. Donc, ceux qui font du vélo font en fait du sport chaque fois qu’ils roulent. En fait, le cyclisme est même une discipline sportive.

 

Dans la cité de Kipushi, le vélo est devenu un moyen pour gagner de l’argent. Des jeunes de mon âge et des adultes vont chaque jour à la douane et font le transport de marchandises. Grâce à ce qu’ils gagnent, ils subviennent aux besoins de leurs familles. « Le transport à vélo est mon seul gagne-pain. Un de mes amis qui a pu économiser et s’est payé une moto grâce à ce travail », m’a confié papa Joe, un transporteur trouvé à la douane de Kipushi.

 

Le vélo, est-il sans risques ?

Comme tout autre moyen de transport, le vélo présente aussi quelques risques et dangers. Il y a aussi des accidents à vélo. Dans la plupart des cas, les accidents à vélo sont causés par le mauvais état des routes. « Imaginez. Sur une descente, la fourche du vélo se casse et tu n’as pas de frein », demande papa Joe. « Contrairement aux engins motorisés, le vélo sollicite ma force. Il m’épuise. Je rentre chez moi tous les jours très fatigué. Malgré ses avantages non-polluants, le vélo peut être à la base des hémorroïdes, d’une hernie, etc. Et surtout si on transporte des marchandises trop lourdes », reconnaît ce papa transporteur. 

 

Le vélo, la petite reine

En faisant des recherches sur le vélo, j’ai appris que la reine Wilhelmine des Pays-Bas avait pour habitude de circuler à vélo dans son royaume en 1890. Depuis, le vélo a pris le nom de « la petite reine ». Lors de sa visite en France en 1898, la presse française a salué la « Petite Reine à bicyclette ». Reconnaissons alors la valeur de ce moyen de transport.

 

Encadreur : Christian Katondo