En rapport avec cet article
Je suis Manda Cécile, enfant reporter à Kalemie, dans la province du Tanganyika. J’ai 17ans. Dans le quartier Bwanakucha, mon quartier, beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école alors que l’école primaire est gratuite depuis la rentrée 2019. La gratuité devrait normalement faciliter l’accès des enfants à l’éducation. Et pourtant…
Mes voisins ne sont pas scolarisés. Les six enfants de la famille ne vont pas à l’école. Apoline, la soeur ainé a 17ans. Elle raconte que depuis le décès de leur père, il y a trois ans, ses frères et soeurs ne vont plus à l’école. Cela s’est produit depuis que des conflits entre les communautés twa et bantou persistent dans la province. La famille manque des moyens pour acheter les fournitures scolaires.
La fille ainée demande aux personnes de bonne volonté de leur venir en aide pour leur donner des fournitures scolaires. Elle veut retourner à l’école. Apoline Kitenge rêve de devenir enseignante. Sa petite soeur pleure quand elle voit des enfants de son âge aller à l’école. Donc, la situation est compliquée.
Mon constat : ils ne sont pas les seuls dans cette situation
Beaucoup d’enfants ne vont plus à l’école par manque de fournitures. Dans mon quartier, ils sont une soixantaine à ne plus aller à l’école parce que certains manquent des uniformes, de cahiers et autres objets classiques. Ce qui m’inquiète est le fait que le gouvernement fournit les efforts pour permettre à chaque enfant de jouir de son droit à l’éducation, mais d’autres enfants restent à la maison par manque de fournitures scolaires. J’ai vu que dans le Haut-Katanga, l’UNICEF a apporté un appui au secteur de l’éducation à Kipushi et Kambove. Et pourquoi pas à Kalemie ?
L’éducation est un moyen efficace pour assurer un avenir meilleur aux enfants. Sans elle, l’avenir de l’enfant est incertain. Si les enfants orphelins et les enfants vulnérables reçoivent des fournitures scolaires, ils iront à l’école et profiter aussi de la gratuité de l’enseignement, dans des bonnes conditions.
