Grâce M, enfant reporter dans la ville Matadi, province du Kongo-Central.

Je m’appelle Grâce Misenga. Je suis élève de la 3ème scientifique au collège Ntetembwa à Matadi. Je vais vous parler de la gratuité des réalités de la gratuité de l’enseignement scolaire dans mon école.

Au début, la gratuité de l’enseignement était comme une simple information. Les adultes en parlaient trop dans les débats politiques. Certains étaient optimistes et d’autres pessimistes sur cette initiative du gouvernement.

Les jours passent, moi, je m’aperçois que c’est une réalité pour mon école en faite. Il y a la suppression de plusieurs frais qu’on payait avant. Du coup, il y a une baisse de près de 70% des frais à payer. Une baisse sensible, on peut dire mais pas inintéressant.

 

L’école ne chassera plus les élèves à cause des frais de scolarité 

 

Depuis ma naissance, je n’ai jamais aimé rester à la maison même quand je ne payais pas les frais scolaires. Les choses ont changé avec la gratuité de l’enseignement. Aujourd’hui, il est très rare de voir un enfant qui est en difficulté pour payer les frais et être chassé de l’école. Moi et mes collègues de classe sommes très reconnaissants auprès de ceux qui ont milité pour cette action.

Aujourd’hui, un élève peut s’absenter pour maladie ou une autre raison. Il n’y a plus une raison de plus pour s’absenter à l’école. Les différents frais exigés aujourd’hui donnent la possibilité à tous de le payer.

 

Il y a plus d’enfants dans les écoles 

 

La gratuité de l’enseignement a donné la chance à beaucoup d’enfants d’être scolarisés, et à l’Etat de reconnaître les droits de l’enfant à l’éducation. C’est un fait, il faut l’admettre.

Dans mon école par exemple, nous sommes à ce jour plus de 3 000 élèves à être scolarisés. Les années passées, le chiffre nageait autour de 1800 selon les informations affichées par la direction. C’est chouette, non ?

 

Je croise les doigts pour la réussite de cette initiative 

 

« La gratuité de l’enseignement en RDC, c’est très bien mais les défis sont énormes », a écrit Gabriella, enfant reporter de Kinshasa. Et c’est vrai, elle a raison mais malgré les moments difficiles que connaît la gratuité de l’enseignement, c’est une action en faveur du droit de l’enfant à l’éducation qu’il faut saluer.

Les autorités politiques ont encore quelques mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour améliorer la situation.