Bernice Ngoie, 14 ans, est enfant reporter de Lubumbashi, province du Jaut-Katanga.

Vous savez ce que c’est la « cécité » ? C’est l’absence partielle ou totale de vision qui peut toucher les deux yeux, ou un seul œil. J’ai remarqué que de nombreux enfants à Lubumbashi sont frappés par ce handicap et ne parviennent pas à jouir de tous leurs droits, notamment le droit à l’éducation.

 

Une école pour les enfants aveugles

L’Institut Nuru a été créé pour accueillir les enfants aveugles dans la commune de la Kamalondo. Ils y apprennent à lire et à écrire mais surtout à voir avec le cœur. La plupart des enseignants sont eux-mêmes non-voyants.

L’école a été créée dans le but d’aider les enfants aveugles à être actifs et utiles à la société. Ce qui répond à l’esprit de l’article 23 de la Convention relative aux droits de l’enfants qui stipule que : « les parties reconnaissent que les enfants mentalement ou physiquement handicapés doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie collective ».

 

Un lieu de refuge et d’apprentissage

A l’Institut Nuru, les élèves apprennent à lire et à écrire mais aussi à sentir la présence de quelqu’un et à se débrouiller dans la vie quotidienne. A la fin de leurs études, les élèves s’en vont découvrir de nouveaux horizons tandis que d’autres restent attachés à l’école.

Lors de ma visite, j’ai trouvé plusieurs anciens élèves qui faisaient différentes activités. Il est important pour tout le monde de respecter et encourager les personnes vivant avec handicap et de les encourager au sein de la société.

Je demande au Gouvernement congolais de construire plus d’écoles spécialisées pouvant accueillir les enfants vivants avec handicap. Il est aussi important d’organiser des formations qui pour aider et encourager ces enfants car le plus grand handicap n’est pas celui qui touche le corps, mais plutôt celui qui affecte notre cerveau et nos pensées.