Faveur Maniku, 16 ans, est Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle a participé au Forum des Filles de la RDC en 2022.

Le plastique est la cause majeure de la pollution de l’environnement à Kinshasa. Nous pouvons changer cette situation si chacun de nous fournit des efforts. Je suis Faveur Maniku. J’ai 16 ans et je suis enfant reporter de la ville province de Kinshasa.

 

J’ai décidé de réduire le plus possible ma consommation de plastique et sensibiliser mes proches à faire de même. C’est assez difficile de convaincre les gens du danger du plastique. Les habitudes sont ancrées profondément. Mais si chacun fait un peu d’effort, nous pouvons gagner la bataille contre le plastique.

 

Des millions des déchets plastiques

 

À Kinshasa, sur mon avenue, tu ne peux pas faire un pas sans tomber sur du plastique. Cela peut être des bouteilles ou des sachets. Au coin de ma rue, il y a des gens qui entassent des plastiques. D’autres bouteilles en plastique sont dans les caniveaux, sur la chaussée. Bref, les plastiques sont un peu partout à Kinshasa et même dans les cours d’eau.

 

Alors, faisons un petit calcul. Kinshasa compte près de 17 millions d’habitants. Si une personne sur 10 est en mesure de s’acheter une bouteille d’eau ou de jus par jour, nous avons près d’un million de bouteilles plastiques par jour qu’on jette dans la nature. Sans un bon système de gestion des déchets, je me demande où finissent ces bouteilles ?

Kinsuka et les inondations (@ponabana)

On ne peut pas rester les bras croisés et attendre que les autorités trouvent une solution. Je pense que les petits gestes que l’on pose au quotidien peuvent changer les choses. Nous n’allons peut-être pas éliminer la totalité des plastiques de nos vies. Mais, nous pouvons sensiblement réduire sa présence en diminuant sa consommation.

 

Chacun de nous est responsable

 

Après les dernières inondations dans certains quartiers de la ville de Kinshasa, les eaux du fleuve Congo sont remontées. Et donc, après cet épisode, personne ne peut dire que les effets du changement climatique n’existent pas. Le changement climatique est une réalité. Et nous avons vu des quartiers inondés par des bouteilles plastiques que le fleuve Congo et les rivières ont renvoyées.

 

J’étais triste lorsque j’ai vu des images des maisons sous les eaux. Près de 169 morts seulement à Kinshasa suite à ces inondations. On ne s’en rend peut-être pas compte. Mais, dans la situation que nous vivons, chacun de nous est responsable dans un sens. À chaque fois que nous avons jeté une bouteille d’eau ou de jus dans un caniveau ou dans la rue, nous avons contribué à polluer notre environnement.

 

Maintenant, il faut que chacun de nous se décide d’agir. N’utiliser les bouteilles en plastique que seulement si vous ne pouvez pas faire autrement. Pour l’eau, on peut utiliser des gourdes à réutiliser. On peut aussi choisir des emballages en tissu ou en carton pour les courses. Par exemple aller avec un sac en tissu pour acheter du pain au lieu d’utiliser les sachets plastiques. Le jus peut se prendre dans une bouteille en verre plutôt qu’en plastique.

S’il nous arrive quand même d’utiliser les bouteilles plastiques, essayons de les réutiliser. Utiliser par exemple une bouteille de jus pour conserver du sel ou du poivre au lieu de jeter.

Ce sont des petits gestes qui peuvent changer les choses.

 

Encadreur: Carmel Ndomba