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Josiane a 15 ans et vit à Goma. Elle est devenue Enfant Reporter en 2014 pour montrer que les filles ont un rôle important à jouer dans la société et pour lutter contre les violations des droits des enfants. Josiane étudie en 3ème en section sociale. Elle aimerait devenir psychologue ou sociologue pour mieux comprendre et aider les enfants. Son cheval de bataille, c’est « la place de l’enfant, c’est en famille et à l’école, pas dans les groupes et forces armées ».

Josiane is 15 years old and lives in Goma. She became a Youth Reporter in 2014 to show that girls play an important role in society and to help fight against the violations of children’s rights. Josiane studies in the Social Studies section of her high school. She would love to become a psychologist or sociologist to better understand and help children. Her battle cry – “the place of child is with the family and at school, not with groups of armed forces.”

Je suis Josiane Mahamba, enfant reporter de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. A l’occasion du 62ème anniversaire de l’indépendance de la RD Congo, mon pays, , j’ai participé à la mise en scène d’une pièce pour rappeler certains faits passés. L’objectif de cette activité était de sensibiliser le public sur la question de la paix, de la sécurité et de l’amour. Je fais partie d’un chœur d’enfants. C’est une chorale dans la quelle nous chantons pour Dieu, à l’église. Nous faisons également des concerts à certaines occasions.

 

De mon point de vue jusque-là, fêter l’indépendance n’en valait pas la peine, étant donné ce que je vis dans mon pays. Tout cela, en plus de ce que d’autres aussi vivent, ne reflète pas l’indépendance.

 

Un moment pour apprendre l’histoire du pays et d’autres valeurs qu’il nous faut

 

C’est  à l’occasion de la fête de l’indépendance que ma chorale a présenté une pièce qui retrace l’histoire du Congo. C’était un beau moment qui a connu une grande participation. L’événement s’est déroulé en trois étapes. La première a raconté une histoire sous la forme d’une pièce de théâtre. Elle relatait la paix qui régnait aux pays avant la période coloniale, alors que les rois étaient à la tête des royaumes. J’ai joué dans cette partie de la pièce avec le rôle d’une villageoise.

Je devais danser et chanter en même temps. La scène de cette partie m’a révélée à quel point il est important de vivre en paix et dans la paix. Mais cela n’est pas le cas à Beni malheureusement, ou encore dans plusieurs autres parties de mon pays. Surtout dans la partie Est.

 

Chorale Bukavu

Chorale Bukavu (@ponabana)

 

Dans la deuxième partie de notre présentation, l’idée était de montrer comment l’ennemi est entré au pays. Et moi, j’ai poursuivi avec mon rôle de villageoise. Je devais faire preuve de beaucoup d’émotion et pleurer. Le public en était ému. Ca m’a rappelé la peur qui m’envahit quant à la situation sécuritaire dans mon pays. Je voudrais à ce sujet  vous révéler une chose : tous les jours ma grande crainte est qu’il y ait une incursion de rebelles au niveau de ma ville à Bukavu, qui se trouve à proximité des zones de conflit.

 

Enfin, dans la troisième partie du scenario, c’est l’amour qui triomphe. Nous avons montré comment l’amour et l’union régnait dans les villages. Le pardon et la paix avaient également leurs places.

 

Ce dont je rêve pour mon pays

 

Le 30 juin de cette année a été plus célébré dans la prière. Je rêve que l’insécurité cesse dans mon pays et que la paix et l’amour y règnent. A partir de notre spectacle  du  30 juin, nous avons voulu communiquer également un message d’espoir. Je ne souhaite que le meilleur pour mon pays.