Aminata Mawe, 14 ans, est enfant reporter à Komanda, territoire d'Irumu, province de l'Ituri.

Je m’appelle Aminata Mawe et j’ai 14 ans. Je suis la présidente du parlement local des enfants de Komanda dans la province de l’Ituri.

En fait, je ne savais rien des droits de l’enfant. Mais mon encadreur m’a dit qu’un encadreur va venir de Bunia pour former les enfants de Komanda sur leurs droits. Et là j’étais curieuse de le voir de lui poser quelques questions sur les droits de l’enfant.

Je me suis rendu au bureau genre et j’ai rencontré l’encadreur venu de Bunia. J’étais très heureuse de le voir.

Pendant la formation, l’encadreur venu de Bunia nous a appris beaucoup des choses sur les droits de l’enfant.

Il nous a parlé de la CDE (Convention relative aux droits de l’enfant) et de la Loi portant protection de l’enfant. Franchement, mes amis et moi ne savions rien de toutes ces notions. L’encadreur nous a dit que ces deux documents doivent devenir nos bibles sur les questions des droits de l’enfant.

enfant reporter (@ponabana)

Après nos échanges, j’ai réalisé que beaucoup d’aspects sur les droits de l’enfant ne sont pas respectés à Komanda, dans notre territoire d’Irumu. Certaines situations que nous trouvons normales violent en réalité les droits de l’enfant.

Par exemple, ici chez nous, beaucoup des parents envoient leurs enfants même les plus petits au marché pour vendre. C’est contraire à ce que dit la CDE. Autre chose, plusieurs parents marient leurs filles avant l’âge de 18 ans. Ce n’est pas normal. Il y a aussi des enfants qui sont utilisés dans les groupes armés. Ce n’est pas normal non plus.

Alors, notre encadreur nous a parlé des différentes situations de violation des droits de l’enfant.

Pour mieux défendre les droits des enfants ici à Komanda, il nous faut être régulièrement formé et sensibilisé sur le sujet et avoir la documentation nécessaire.

C’est pourquoi, je demande à nos autorités de notre ville, notamment à la cheffe de la Division genre à Bunia et à ses partenaires, de veiller à former régulièrement les enfants d’Irumu. Il faudrait aussi créer des comités locaux dans les écoles de Komanda pour mieux protéger les droits de l’enfant.