Transporter du gravier est un travail dur que font certains enfants à Kipushi. Je m’appelle Jemima Mukendi, enfant reporter de Kipushi.
Ken, Patrick et Augu ont entre 12 et 13 ans. Ces trois enfants ne plus à l’école et passent leur temps dans la carrière Safricas de Kipushi. Ce travail est pénible pour des enfants de leur âge.
Protéger les enfants des travaux durs
Ces enfants vont dans trous profonds pour chercher des moellons et les ramener à la surface. À mon avis, c’est vraiment pénible comme travail. Et je pense qu’il faut interdire un tel travail aux enfants. Dès qu’ils ont les grosses pierres à la surface, ces enfants les concassent pour avoir des caillasses. Après la production, ils doivent emmener la marchandise au point de vente à plus d’un kilomètre.
Un sac de 50 Kg de graviers est vendu à 500 FC et celui de 30Kg à 300 FC. Et ils font cela chaque jour. Ils doivent se lever très tôt le matin pour arriver à la carrière. Un trajet à plus de 5 Km.
Les risques de ce métier
Extraire les moellons, les casser puis les transporter n’est pas évident pour ces enfants. Ils inhalent de la poussière et risquent de tomber malade. « Avec le travail qu’on fait, on est exposé au rhume et à la toux à cause de la poussière. Mais, il y a aussi d’autres accidents. Un jour dans le trou, une grosse pierre que je ramenais à la surface a failli retomber sur moi. En plus, avec les charges qu’on soulève, nous avons souvent mal au dos », explique Ken. Il indique être tombé malade un jour après avoir transporté plus de 10 sacs. « L’argent que j’avais gagné n’était pas suffisant pour me faire soigner », a dit Ken.
En RDC, l’article 53 de la loi portant protection de l’enfant interdit les pires formes de travail des enfants.
Mon plaidoyer
Je demande aux autorités de s’impliquer davantage pour sortir les enfants des carrières minières. En fait, une carrière n’est pas un endroit favorable pour un enfant.
Aux parents, je demande de bien prendre soin des enfants. En fait, les parents ne devraient pas laisser leurs enfants travailler dans les mines. J’estime que la place de l’enfant c’est à l’école et pas dans une carrière.
Encadreur : Christian Katondo