Abischai Mbayo, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut Katanga

Je m’appelle Abischaï Mbayo, et je suis un enfant reporter de Kipushi. Jeudi 06 octobre 2022, une bagarre a éclaté entre les lauréats des derniers examens d’Etat et les eseignants. Cela s’est produit au complexe scolaire La Victoire, une école privée de Kipushi. Les cours ont été perturbés. J’ai été moi-même attiré par un grand bruit des élèves qui assistaient à cette bagarre.

 

 

Panique générale

 

La publication des résultats des examens d’Etat a eu lieu pendant les vacances scolaires. Les finalistes de cette école ont attendu la reprise des cours de l’année scolaire en cours pour célébrer leur réussite, et ont choisi le jeudi 06 octobre 2022 pour faire une descente dans leur école. « Nous les attendions en effet ce jeudi. Nous avons prévu de libérer les élèves en bonne et due forme. C’est pour nous, une manière de les honorer », m’a expliqué monsieur Sylvain, administratif de cette école. « Ce que nous avons déploré c’est leur manière de faire : jeter les pierres, soulever les enseignants jusqu’à les tabasser, casser les vitres … », s’est-il indigné.

Heureusement, aucun élève n’a été touché par les jets de pierres. A mo, arrivée, j’ai trouvé certains enseignants enfermés dans le bureau de l’école. Les élèves sortaient en débandade, dans une panique généralisée. Les cours ont été arrêtés.

 

Bagarre au CS La Victoire

Bagarre au CS La Victoire (@Ponabana)

 

Une attitude déshonorante

 

A Kipushi, la plupart des écoles ont trouvé une bonne formule : les lauréats organisent une réception à laquelle ils invitent leurs enseignants et autres administratifs de leur école. Et ensemble, ils célèbrent la réussite. Ce qui vient de se passer au complexe scolaire La Victoire est inacceptable, car maintenant il faudra dépenser deux fois pour l’achat des biens cassés.

 

 

Mon plaidoyer

 

Célébrer la réussite n’est pas interdit. Mais les finalistes doivent savoir qu’ils ne sont ni les premiers, ni les derniers à célébrer. Ils doivent avoir en tête le respect des biens communs. Les enseignants méritent un grand respect. Je demande aux autorités scolaires d’interdire cette pratique qui détruit les biens de l’école.

 

 

 

 

 

 

Encadreur : Christian Katondo