Kipushi : Deux enfants  cultivent les champs pour préparer la bonne année 2023.

Je suis Davina Mabela, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.  J’ai rencontré Patrice et son ami, Paul. Ils travaillent dans les champs pour préparer les festivités de la nouvelle année 2023. Patrice a 11 ans.

 

 

 

Tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne

 

En République Démocratique du Congo, les enfants et les adultes fêtent ensemble la nouvelle année avec d’autres membres de famille, ou encore avec leurs amis. Ils peuvent sortir pour aller se divertir ou rendre visite à d’autres membres de la famille.

Ce n’est malheureusement pas pour Patrice, qui raconte :  » Comme d’habitude, je fête chaque année avec mes amis. Mais  pour fêter,  je suis obligé de cultiver les champs du lever au coucher du soleil. J’économise le peu d’argent que je trouve pour me payer des habits et des souliers à porter le jour de la nouvelle année ».

 

 

Soumis à des conditions d’adultes

 

Les conditions de travail ne sont pas du tout faciles. Les enfants sont soumis à des tâches de dure labeur, des tâches d’adultes : « Moi et mon ami, nous travaillons dans des conditions difficiles, avec des houes lourdes. »

La situation de cet enfant le rend admiratif de la condition des enfants dont les parents assurent la prise en charge totale. Il explique : « Pour avoir ne fût-ce qu’un pantalon ou une chemise, je dois exécuter de lourdes tâches manuelles. »

Le travail des champs est un travail ingrat, qui paie fort mal. Paul, un ami de Patrice, explique :  »Moi et mon ami gagnons 2000 fc par jour. Nous sommes obligés d’économiser. Lorsque nous quittons la cité vers les champs, nous parcourons plus de 4  kilomètres aller-retour ».

 

Enfant utilisé dans l'agriculture à Kipushi

Enfant utilisé dans l’agriculture à Kipushi (@Ponabana)

 

Les travaux lourds se paient cash sur la santé

 

Après une journée de travail, la douleur musculaire est intense pour ces enfants, comme le rapporte Paul. Et c’est avec cette douleur qu’il faut parcourir les deux kilomètres de route qui séparent les champs de la cité. Le tout, sans l’acompagnement d’un adulte.

 

 

Des enfants exploités par les adultes

 

Certains enfants de Kipushi sont vendeurs ambulants, d’autres travaillent dans les carrières pour concasser des pierres. En fait, ces enfants sont exploités par les adultes. Pour ceux qui vont aux champs, leur vie se résume à cultiver, à semer et à sarcler, etc. Bien souvent, les enfants sont contraints de travailler pendant de longues heures, avec des outils conçus pour les adultes. Ils portent de lourdes charges et sont souvent victimes d’harcèlement et d’abus divers.

Les parents devraient veiller sur les enfants et les épargner de ce genre de situations.

Chers parents, nous devons éliminer les pires formes de travail des enfants dans notre ville de Kipushi

 

 

 

 

Encadreur : Christian Maland