Brigitte Musune est enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Une fille de 16 ans est passionnée de la mécanique à Kipushi. Je m’appelle Brigitte Musune, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga. Je veux vous parler de Solange, une jeune dame que j’ai rencontrée. Sa particularité ?

 

Elle est passionnée de mécanique. C’est rare de trouver des filles qui se lancent dans la mécanique, réputée être une formation pour hommes.

En voyant Solange et sa passion pour la mécanique, cela me fait dire que nous sommes égaux.

Bref. Parlons de Solange.

Elle se lance dans la mécanique et constate que des jeunes filles n’accordent pas assez d’attention aux options techniques, à part souvent la coupe et couture. Mais, les filles ne vont presque pas souvent en électricité, électronique, mécanique, etc.

Pour elle, cela ne change rien. Elle commence à s’intéresser à la mécanique depuis son plus jeune âge.

 

Une passionnée de la mécanique

« Je fais de la mécanique depuis que je suis toute petite avec mon grand-père. On réparait ensemble des véhicules », raconte Solange, âgée de 16 ans. Elle dit qu’elle a toujours voulu faire de la mécanique son métier.

Fille en mécanique

La mécanique au féminin (@ponabana)

Plaisir partagé pour ses collègues.

Solange est en 4ème technique à l’Institut Mapendo de Kipushi. C’est l’unique fille dans sa classe. Ses collègues sont tous des garçons. « Depuis la 1ère technique, je n’ai pas étudié ni travaillé avec des filles. Mes collègues de classe et des travaux pratiques ne sont que des garçons », se souvient-elle.

Le directeur des études de son école est fier du parcours de la seule fille en mécanique. « Ça fait plaisir de voir une jeune fille s’intéresser à ce métier. Solange est courageuse. Elle s’est totalement intégrée à l’équipe des garçons de sa classe depuis la 1ère année », confie monsieur Doris, Directeur des études et technicien.

Pour Solange, la question de son choix ne se pose même pas. « C’est simple. J’aime tout dans la mécanique. Avant de faire ce métier à l’école, j’avais l’habitude de travailler avec mon grand-père à la maison et mes amies se moquaient de moi. Surtout quand je porte la salopette, cette tenue que les mécaniciens portent souvent », rigole-t-elle.

Par rapport à d’autres collègues garçons de son école, Solange ne craint pas de s’imposer. Elle est discrète, mais elle sait se faire entendre. Elle est minutieuse et assidue. Quand on lui fait remarquer que la mécanique demande tout de même beaucoup d’efforts physiques, elle répond : « aujourd’hui on dispose de plein d’outils qui permettent de travailler plus facilement. Les femmes ont tout autant leur place que les hommes dans les garages ».

 

Son rêve

La jeune fille envisage d’avoir son propre atelier pour bien recevoir ses clients et d’ajouter les notions de l’esthétique plus tard à sa formation de mécanique. « À force de regarder mes collègues, j’ai eu envie de faire autre chose. La peinture, ça me plaît et avoir mon atelier pour bien expérimenter mon talent », révèle-t-elle sous le regard approbateur de son grand-père.

Encadreur : Christian MALAND