Aimée, 16 ans, est Enfant Reporter à Beni. Inquiète par l’épidémie d’Ebola qui ravage sa ville, elle plaide pour que tout le monde adopte les bonnes pratiques.

Avec la fermeture des écoles, nous avons constaté qu’un bon nombre d’enfants de la ville Beni à l’est de la République Démocratique du Congo s’occupent en faisant différentes activités telles que la cordonnerie, la coupe et couture et le tissage de paniers. Ces activités aident les enfants à gagner des petites sommes d’argent qui leur permettent d’acheter des vêtements, des souliers, etc.

S’occuper au lieu de rester à ne rien faire

Dans le quartier Vingazi, environ un enfant sur deux est impliqué dans les activités précitées. « Je suis là parce qu’on n’étudie plus et je ne veux pas passer mon temps à la maison sans rien faire », explique Gerve, 14 ans, qui fait de la cordonnerie depuis que son école est fermée. « J’apprends comment raccommoder les souliers, pour qu’à part mes études, j’aie activité qui pourra m’aider dans ma vie future ».

L’apprentissage de métiers est considéré comme une préparation à la vie active. « Nous les encourageons parce qu’ils sauront se débrouiller dans divers domaines », disent certains parents.

Et après ?

Bien qu’ils encouragent leurs enfants dans l’apprentissage de métiers, les parents craignent qu’à la réouverture des écoles, les enfants s’adaptent difficilement à la vie scolaire, après des mois passés à la maison.

« Nous nous inquiétons de la manière dans laquelle les enfants sont maintenant adaptés. Sauront-ils s’habituer à ne plus toucher de l’argent pendant toute une journée lors de la rentrée scolaire ? »

Nous appelons le Gouvernement à trouver une solution le plus vite possible pour que les enfants retournent à l’école, et finir l’année 2019-2020 car l’enfance est l’avenir de demain.