Dieu Merci Shukuru, 14 ans, est enfant reporter à Goma, province du Nord-Kivu. Actuellement, il vit dans un site des déplacés.

Je suis Dieu Merci Shukuru et j’ai 14 ans. Je suis enfant reporter de la ville de Goma, province du nord Kivu, dans le site des déplacés de Lushagala. Depuis que nous avons fui les affrontements entre l’armée et les rebelles, je ne vois pas souvent les gens passer pour sensibiliser sur la propreté dans notre camp.

 

Et je sais que si on ne fait pas attention à l’hygiène et à la propreté sur le site des déplacés, certains enfants peuvent attraper les maladies des mains sales.

 

Dans notre bloc, trois enfants y compris notre voisin, sont internés à l’hôpital et souffrent du choléra. En fait, c’est probablement parce que les parents n’ont pas fait attention à l’hygiène de l’eau que la famille consomme. Alors qu’on peut bien prévenir le choléra avec des gestes simples, comme se laver les mains ou manger des nourritures chaudes bien chauffées.

 

Et pourtant, je vois des parents qui ne lavent pas régulièrement les mains de leurs enfants même quand l’eau est disponible. Il y a aussi des enfants qui font leurs besoins à l’air libre. Entre-temps, les parents ne font rien pour assainir le milieu de vie de la famille. Un tel environnement est favorable au développement des maladies des mains sales. Dans notre site de Lushagala, il y a beaucoup d’enfants qui sont hospitalisés à cause du choléra et de la diarrhée notamment.

 

Des sensibilisations régulières dans le camp peuvent aider les parents et d’autres responsables à prendre conscience des risques auxquels on s’expose en vivant dans un environnement insalubre. Les autorités locales et responsables sur les sites doivent aussi s’impliquer dans la sensibilisation pour le respect de quelques gestes qui peuvent sauver des vies dans le camp des déplacés.

 

Je demande aux parents de prendre conscience que la santé de leurs enfants n’a pas de prix. Il faudrait aussi que les autorités trouvent une solution par rapport à l’hygiène sur notre site de Lushagala.

 

 

Encadreur : Brigitte Nirere