Toussaint Kayembe est un Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi, dns la province du Kasai Oriental.

Je suis Toussaint Kayembe, Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi et élève de la 4eme année pédagogique à l’École Secondaire Générale Technique de la Kanshi (l’ESGTK/MIBA). Aujourd’hui je vais vous parler de ma propre situation et de celle d’autres enfants dont les parents sont agents MIBA.

 

 

Cette année, papa ne nous a rien payé

 

Voilà déjà 4 jours depuis que la rentrée scolaire a eu lieu, mais moi et beaucoup d’enfants dont les parents travaillent à la société Minière de Bakwanga (MIBA), nous ne sommes pas encore rentrés à l’école.

Chez nous, chaque année quand la rentrée scolaire approche, papa a toujours payé pour moi et mes frères des uniformes, cahiers, stylos, sacs, souliers… de lui-même. Mais cette année, papa ne nous a rien payé comme fourniture scolaire, et nous aussi on l’observait sans rien lui dire. Car chaque année il a toujours payé de lui-même, sans qu’on lui rappelle.

 

 

Beaucoup d’autres amis de la MIBA sont dans la même situation

 

Moi personnellement, jusqu’à ce jour, je n’ai encore rien reçu comme objet classique. Et cela m’inquiète tellement que j’en parle à tous mes amis que je croise. Et quand je parle avec certains des amis de la cité MIBA, beaucoup d’entre eux me disent qu’les ils n’ont encore pas reçu objets classiques non plus.

J’ai mal de devoir rester à la maison, sans rien faire, alors que les autres étudient déjà, sans nous attendre.

 

Je suis prêt à rentrer aux cours, même avec mes vieilles affaires

 

Je suis prêt à rentrer à l’école, même avec mes anciens uniformes, les anciennes chaussures.  Ce qui me manque c’est le stylo, les cahiers et le sac  dans lequel mettre ces cahiers-là. Et je ne suis pas le seul. Plusieurs autres enfants des agents MIBA ne sont pas encore rentrés à l’école à cause du non-paiement de leurs parents.

 

C’est pourquoi je demande à toutes les autorités du pays de pouvoir trouver la solution à cette situation de non-paiement des agents MIBA. Cela, afin que nous leurs enfants puissions aussi rentrer à l’école très vite, car c’est quand on paie nos parents qu’ils nous paient eux aussi les fournitures scolaires.

 

 

 

 

Donatien Muela