Laetitia a 14 ans et elle est enfant reporter de la ville de Goma ainsi que présidente de la commission Education Jeux Culture et Loisirs du Parlement d'enfants. Défendre les droits de ses semblables est l'une de ses plus grandes passions. Plus tard, Laetitia aimerait devenir une grande journaliste sans s'écarter du domaine de la défense des droits des enfants pour changer le monde. Son credo: « L'enfance congolaise est une arme de construction massive »

Laetitia is 14 and a young reporter from Goma, as well as Chair of the Committee for Education, Games, Culture and Entertainment in the Children's Parliament. Defending the rights of her peers is one of her greatest passions. When she is older, Laetitia would like to become a great journalist, maintaining her dedication to the defense of children's rights to change the world. Her credo: "Congolese children are a weapon of mass construction."

Une jeune fille sourie à l'inauguration d'un forage d'eau potable à GomaENFANT REPORTER – L’eau potable est la base d’une bonne santé. Comme ce sujet me tient à coeur, j’ai échangé avec Furaha, 10 ans, de la province du Nord-Kivu, ville de Goma, sur les problèmes d’eau potable à Goma, notre ville.

Une eau non potable est un vecteur important de maladies telles que le trachome, la fièvre typhoïde, le choléra et la schistosomiase. L’accès à l’eau potable est particulièrement important pour les enfants et au-delà même de son lien avec les maladies. Dans les quartiers reculés de la ville, le transport de l’eau, souvent sur des longues distances, incombe principalement aux enfants.

L’eau potable à Goma : le vécu de Furaha

Furaha nous parle de cette situation qu’elle a particulièrement vécue: « Mes amies et moi, nous devons nous déplacer très loin pour trouver de l’eau et très souvent l’eau que nous trouvons n’est pas vraiment potable ».

L’approvisionnement en eau potable dans certains quartiers de la ville de Goma est cher pour les habitants. Dans le souci de remédier à cette grave insuffisance, ils sont obligés d’utiliser l’eau du lac, sans se rendre compte qu’elle est trop dangereuse. Or on y jette souvent des immondices.

Furaha nous explique cette situation difficile: « il existe des points d’eau potable mais l’eau y est trop chère pour nos parents. C’est pour cela que nous nous rendons au lac : mieux vaut ça que rien. Mais au fil du temps, nous nous rendons compte que cette eau est à la base des maladies ».

L’eau potable à Goma comme ailleurs, est un droit de l’Enfant

L’article 24 de la Convention relative aux droits de l’enfant stipule que l’accès à l’eau potable est un droit pour les enfants. Furaha aimerait que les autorités provinciales fassent en sorte que toute la population ait accès à l’eau potable gratuitement. Les enfants, l’espoir de demain, ne devraient pas en mourir.

Au nom des enfants reporters de la ville de Goma, je demande aux autorités tant nationales que provinciales de:
* Réduire de moitié la proportion de la population qui n’a pas un accès durable à une eau potable
* Placer des robinets publics partout pour que les enfants ne puissent plus effectuer des longs trajets pour avoir une eau potable.

 

[separator]

Photo: UNICEF RDC 2014 Kim A Thomas.