Grandir dans un environnement sain, propre et salubre, est un droit pour chaque enfant. Ce droit est garanti par la Convention internationale des droits de l’enfant. Je suis Guy Muzongo et j’ai 15 ans. Je suis un enfant reporter de la ville province de Kinshasa.
Dans la capitale de la RDC, j’ai remarqué qu’il y a beaucoup de déchets et d’immondices. Et je voudrais en parler. Ces déchets sont à la base de plusieurs problèmes de santé dans la population, mais surtout chez les enfants.
Les déchets et les immondices contribuent à l’augmentation du taux de paludisme. Les principales victimes sont des enfants. En 2019, le paludisme a tué 17000 enfants dont la majeure partie avait moins de 5 ans, selon les chiffres avancés par Médecins sans frontières.
Les déchets et les immondices favorisent la création des larves des moustiques et leur constituent même un abri pour qu’ils se développent facilement. Ces larves deviendront des « anophèles », moustiques porteurs du paludisme.
Les déchets plastiques polluent l’environnement
En plus du paludisme, les déchets plastiques sont abondamment jetés à Kinshasa. Ils détruisent l’écosystème car leur durée de dégradation est longue. Les déchets plastiques, bouteilles et autres, produisent des nanoparticules qui vont dans le sol et détruisent l’écosystème. Si l’écosystème est détruit, où allons-nous vivre ?
Les déchets plastiques et les immondices détruisent et polluent aussi les eaux des rivières et des fleuves. Pourtant, ces eaux sont aussi utilisées pour les besoins de certains ménages. Les déchets qu’on voit à Kinshasa sont jetés par les habitants. En fait, ils sont, eux-mêmes, acteurs de la pollution et contribuent à l’insalubrité dans les rues et dans les rivières.
Cette situation affecte aussi les enfants. On dit toujours « les enfants sont notre avenir ». Mais, cet avenir pourrait être de plus en plus compromis suite aux erreurs commises par les plus grands, les adultes.
Avec tout ça, on va encore dire : « plus d’avenir pour les enfants». En fait, dans ces conditions d’insalubrité, il est impossible d’imaginer un meilleur avenir pour les enfants de Kinshasa. Je pense que dans les provinces, la situation n’est pas très différente de celle de la capitale.
Que faire ?
Nous, enfants de la ville de Kinshasa, voulons :
- Que les programme Kin Bopeto change sa stratégie en sensibilisant dans les maisons pour informer la population sur les conséquences des déchets qu’ils jettent par terre ;
- Que sur tous les 15 à 20 m dans la rue, il y ait des poubelles publiques bien visibles afin de ne pas être tenté de jeter les déchets au sol ;
- Qu’il y ait un système de contrôle et qu’il y aie des sanctions contre les « pollueurs ».
Ce serait un bon début pour éviter que la ville ne continue pas d’être polluée et avoir des effets négatifs sur la santé des enfants.