Rachel Malule, 17 ans, est enfant reporter de Goma.

Je m’appelle Rachel et je suis membre du Comité Urbain des enfants. Pendant le festival Amani, j’étais au stand des enfants pour les sensibiliser, mais aussi pour mener le plaidoyer sur le climat.

 

Je m’en vais donc vous partager mon message de plaidoyer fait devant le représentant de l’Unicef Monsieur Edouard Beigbeder, Représentant pays de l’UNICEF en République Démocratique du Congo.

 

Voici donc mon plaidoyer: 

La crise climatique et les enjeux environnementaux constituent une menace majeure pour la santé, la nutrition, l’éducation et le développement des enfants, ainsi que pour leur survie et leur futur. Cela est particulièrement vrai pour les enfants les plus vulnérables, qui vivent en grande majorité dans les zones les plus à risques. Il est inquiétant de constater que le nombre de catastrophes liées au climat a augmenté de plus de 30 % depuis les années 1990.

 

Cependant les habitants de la ville de Goma se retrouvent dans un environnement malsain et cela affecte leur santé et leur sécurité. Ils sont même touchés économiquement. Les enfants étant plus vulnérables avec leurs systèmes immunitaires pas suffisamment développés sont victimes des changements climatiques. Certains enfants meurent pour une situation qui peut être combattue.

 

Pour faire face à ces problèmes majeurs de pollution de l’environnement dans notre province le Nord-Kivu, nous comité urbain représentant les enfants de cette province et de la ville de Goma en particulier formulons quelques recommandations auprès de votre haute autorité :

 

  • Faire en sorte que tout tas des saletés se trouvant en ville de Goma soient évacués et amenés loin de la population. Et cela conformément à l’article 6 de la convention internationale des droits de l’enfant stipulant que l’enfant a le droit d’être et de rester en vie ainsi que de pouvoir grandir dans les meilleures conditions possibles. Le rôle de l’État est d’assumer dans toute la mesure possible la survie et le développement de l’enfant. 

 

  • Mobiliser les agents de l’assainissement pour faire le travail comme il le faut, ainsi que de chercher un moyen de traiter toutes sortes d’immondices pour en produire une chose utile.

 

  • Créer des poubelles pour contribuer à la propreté de notre ville ainsi que de notre environnement.

 

  • Mettre en place une équipe de conscientisation sur l’assainissement pour mobiliser la population à rendre la ville propre comme le dit l’article 24 de la CDE: « Chaque enfant a droit aux meilleurs soins de santé, à l’eau potable, à des aliments nutritifs, à un environnement propre et bien sûr à l’information qui peut l’aider à rester en bonne santé ; les enfants ne peuvent être mis en danger par la pollution. Les enfants ont le droit de savoir comment rester en bonne santé ».

 

  • Soutenir l’organisation Hold DRC qui encadre les enfants dans la fabrication des œuvres d’art avec des déchets (sachets) pour contribuer au développement de notre pays tout en respectant l’article 3 alinéa 2 de la CDE « les Etats partis respectent et favorisent le droit de l’enfant, de participer pleinement à son intention de moyens appropriés de loisirs et d’activités récréatives, artistiques et culturelles dans conditions d’égalité ».

 

  • Instruire les radios et les télévisions locales de créer des espaces de sensibilisation sur l’environnement ; 
plaidoyer climat

Plaidoyer sur le climat, festival Amani (@ponabana)

Nous vous recommandons aussi: 

  • d’accroître les investissements en faveur de l’adaptation aux changements climatiques et de la résilience des services essentiels pour les plus jeunes. Pour protéger les enfants, les populations locales et les plus vulnérables aux conséquences les plus graves du dérèglement climatique déjà à l’œuvre, les services essentiels (approvisionnement en eau, assainissement et hygiène, santé et éducation) doivent impérativement faire l’objet de mesures d’adaptation.

 

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour éviter les pires effets de la crise climatique, il faut agir d’urgence et de manière concertée. Les pays doivent diminuer leurs émissions d’au moins 45 % (par rapport aux niveaux de 2010) d’ici 2030 s’ils veulent contenir la hausse globale des températures à 1,5° C.

 

  • Éduquer les enfants au climat et à l’écocitoyenneté, pour leur donner les moyens de se préparer et de s’adapter aux effets des changements climatiques. Ce sont les enfants et les jeunes qui subiront les conséquences dévastatrices de la crise climatique et de l’insécurité hydrique, alors même qu’ils en sont les moins responsables. Nous avons un devoir envers les jeunes et les générations futures.

 

  • Associer la jeunesse à l’ensemble des négociations portant sur le climat, menées à l’échelle nationale, régionale et internationale, y compris lors de la COP26. Les enfants comme les jeunes doivent être associés à toutes les décisions relatives au climat. 

 

  • Œuvrer pour une relance verte, bas carbone et inclusive, afin de ne pas compromettre la capacité des générations futures à affronter les changements climatiques.

 

Tous touché et emporté par la situation du réchauffement climatique, Monsieur Eduard a promis l’accompagnement de l’Unicef pour faire face aux différents problèmes liés au climat et à l’environnement. Le travail sur le climat va  permettre aux enfants de bien grandir. 

Le réponse du Représentant pays de l’Unicef en RDC nous a motivé pour sensibiliser davantage la population sur les questions de l’environnement. Avec la sensibilisation, la population pourra adopter un comportement responsable pour protéger l’environnement.