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Je suis Jules Ludiala, enfant reporter dans la commune de la N’sele au quartier Mikonga.
En fait, dans mon école, les enfants du personnel ont plus d’avantages que d’autres élèves. Je l’ai remarqué. Mes amis aussi l’ont remarqué. Parfois, on se demande même si l’école appartient réellement à l’Etat. En effet, dans notre école, les enfants du personnel se croient tout permis.
« Les intouchables »
Lorsque nous sommes tous punis pour une faute, les enfants du directeur, du préfet ou d’autres personnels ne sont pas concernés. Nous les avons surnommés : « les intouchables ».
Et pourtant, il arrive quelquefois que les élèves doivent payer de l’argent pour réparer un bien détruit. Les enfants des enseignants, du directeur ou du préfet ne paient jamais rien.
Le plus énervant est la question de retard. Je fais tout ce que je peux pour arriver à l’heure en classe. Et quand je suis en retard, je suis puni ou renvoyé à la maison. « Les intouchables » eux entrent en classe, même lorsqu’ils sont en retard.
Pourquoi cette discrimination
Je suis fatigué de la discrimination qui existe entre les élèves de mon école. Je pense que cela détruit la mentalité des enfants de ces enseignants qui sont privilégiés. Leurs parents les détruisent sans le savoir. Ils grandissent sans comprendre que tout le monde doit se soumettre aux lois et aux règles. Demain, ces élèves seront des personnes habituées à des traitements de faveur et à la tricherie.
Je demande alors comment sera le Congo de demain avec de telles personnes ?
Les enseignants doivent transmettre aux enfants les bonnes valeurs. Des valeurs telles que la justice, le respect des règles, l’équité, la non-discrimination, l’impartialité, l’égalité des droits et des chances, etc. Je plaide pour que ces valeurs soient réellement transmises aux enfants.
Je dis non à la discrimination et au favoritisme !
Encadreur: Carmel Ndomba
