Sam Isenge est Jeune reporter à Beni dans le Nord-Kivu

Lorsqu’il y a les journées « ville morte », aucun élève ne sort de la maison pour aller à l’école à Béni, dans la province du Nord-Kivu. En fait, la semaine passée, la société civile de Beni a décrété une série de 5 journées « ville morte ».

Depuis qu’on parle des journées ville morte, les élèves ne vont pas à l’école. Ils se posent la question de savoir comment ils vont rattraper le retard des jours où ils sont restés à la maison. Et, la société civile affirme que ces journées sont décrétées pour réclamer la paix dans cette partie du pays.

En fait, durant leurs manifestations, des routes ont été barricadées. La police nationale est venue rétablir l’ordre et a tiré en l’air. Des enfants et parents ont eu peur pour leur sécurité.

Et dans ces conditions, aucune école n’est ouverte. Les parents n’ont pas voulu prendre le risque d’envoyer les enfants à l’école. Même le marché central n’a pas ouvert suite à cette série des journées « ville morte ». Même les véhicules des particuliers sont restés à la maison.

Un dialogue s’impose

 

Les organisateurs des marches et autres manifestations devraient apprendre à dialoguer avec les autorités locales au lieu de tomber toujours dans une espèce de bras de fer. Je me demande s’il n’est pas possible de veiller à ce que les différentes manifestations puissent épargner l’éducation des élèves. Si non, les journées ville morte pénalisent les élèves et ont une incidence sur le calendrier scolaire. En fait, l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant stipule que « les enfants ont le droit à l’éducation ». Empêcher les enfants à accéder à l’école pendant une période des études est une entrave à leur droit.

 

On doit sauver l’éducation

 

Le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPST) devrait tenir compte de ces différentes manifestations et réaménager le calendrier scolaire. Cela va permettre aux élèves de Béni de finir le programme scolaire. Si non, les élèves de Beni auront un retard sur le programme scolaire et n’auront pas pu finir toutes les matières prévues.

 

Samuel Isenge