Davina MABELA, 15 ans est enfant reporter de Kipushi, dans la Province du Haut Katanga

Je m’appelle Davina Mabela. J’ai 15 ans et je suis enfant reporter de Kipushi, à 30Km de la ville de Lubumbashi, dans la Province du haut Katanga. Je suis allée à la maison Gallerie, qui est un orphelinat  pour voir dans quelles conditions les orphelins accueillis dans cette structure étudient.

Dans la cour de cette école pour enfants orphelins,  je rencontre François Kasongo, un des élèves. Il me raconte dans quelles conditions il étudie à la maison Gallerie.  Dans sa salle de classe, à la place de bancs, il y a des briques et des planches.

Et lorsqu’il veut écrire, François Kasongo utilise ses cuisses comme pupitre. « Après les cours, je quitte la salle de classe fatigué. Les habits que je porte pour jouer sont les mêmes que j’utilise comme uniforme pour aller à l’école. C’est comme cela avec les enfants orphelins de la maison Gallerie. Quand je vois d’autres enfants en uniforme bleu et blanc, je me sens triste et même déconsidéré dans la vie, car je n’étudie pas comme eux », m’a confié François.

Ils n’obtiennent pas des bulletins scolaires à la fin de l’année

Cet enfant veut étudier dans des grandes écoles pour mieux s’épanouir et développer ses compétences. Il a ajouté qu’en étudiant à la maison Gallerie, à la fin de l’année, il n’y a pas de proclamation pour savoir comment les enfants orphelins ont travaillé. François Kasongo demande aux autorités d’aider les enfants orphelins en leur donnant d’abord des bancs, des cahiers, des uniformes, des habits et de la nourriture.

A la maison Garellie à Kipushi (@ponabana)

 

Le droit de l’enfant est bafoué

Étudier dans de telles conditions ne vise aucun objectif éducationnel. Pourtant, l’article 29, alinéa l.1 de la convention internationale des droits de l’enfant stipule que : « les États partis conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités  ».  Ce qui n’est pas le cas à la maison Gallerie de Kipushi.

Que l’État congolais puisse aider ces enfants pour qu’ils étudient dans les bonnes conditions car c’est sont eux les futures autorités de la République démocratique du Congo.