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Sarah, 10 ans, est morte percutée par une moto. Elle allait chercher de l’eau vers Mvuadu, un quartier populaire de Matadi, dans la province du Kongo – Central. Cela s’est passé en juillet dernier. Mais la situation qui a coûté la vie à cet enfant n’a pas évolué. Les problèmes se posent toujours dans la ville de Matadi.
Je m’appelle Victoire, enfant reporter à Matadi. Je veux vous raconter l’histoire de Sarah.
La ville de Matadi, connait d’énormes difficultés d’eau. Pères, mères, et enfants, vont tous chercher de l’eau parfois dans un quartier où il y a de l’eau, ou dans une source d’eau. Le manque d’eau dans la ville de Matadi rend la vie quotidienne difficile. Pourtant, l’eau est une denrée nécessaire dans la vie humaine en général et celle de l’enfant en particulier.
L’eau c’est la vie, mais elle lui coûte sa vie
Un matin, Sarah voulait suivre ceux qui vont chercher de l’eau à Matadi. L’enfant était seule, sans ses parents, ni la protection d’un aîné. Malheureusement pour elle, les choses se sont mal passées. Arrivée à Mvuadu, elle essaie de traverser la route pour se diriger vers une source où tout le monde va puiser de l’eau.
Tout à coup, une moto lancée à vive allure la renverse. Sarah s’écroule et perd beaucoup de sang. Conduite à l’hôpital, la fille de 10 ans succombe. Sarah est morte en allant chercher de l’eau qui ne coule pas au robinet chez elle. C’est triste et choquant. Son histoire a ému la ville.
Les autorités doivent prendre des dispositions
Je signale que le cas de Sarah, n’est pas l’unique enregistré à Matadi. En 2016, un autre enfant de 8 ans, s’est noyé à bord du pont Maréchal Mobutu qui traverse le fleuve Congo, en allant vers Boma. L’enfant était seul sans aucun accompagnement, ni assistance d’un adulte.
Alors que l’article 32 alinéa 1 de la convention internationale des droits de l’enfant renseigne que, ce dernier a le droit d’être protégé de tout travail mettant en danger sa santé, son développement ou son éducation. L’état fixe des âges minimum d’accéder à l’emploi.
Je demande aux autorités de ma province de prendre des dispositions, pour que l’eau coule pas des robinets à Matadi.
Aux parents, je vous exhorte de ne pas confier aux enfants, des travaux qui ne correspondent pas à leur âge et peuvent les mettre en danger.
Protégez la vie de l’enfant.
