Angèle est un nourrisson,d’une année et demie. Elle est la troisième fille de sa famille. Ses parents résident à Mbuji-Mayi, dans la commune de Bipemba à 100 mètres de la rivière Kanshi. Angèle a un retard de croissance et est constamment malade.
La première fois qu’on a vu Angèle dans les bras de sa maman, elle était en train de vomir et faisait de la diarrhée. Face aux maladies cycliques de l’enfant, sa maman est accusée de sorcellerie par sa famille. Pourtant, le mal vient sans doute de la qualité de l’eau que nous consommons.
Depuis que je suis dans ce quartier, presque tout le monde utilise l’eau de la rivière Kanshi pour la consommation, les travaux ménagers et autres, etc.
L’eau du robinet est rare et coûte chère dans les quelques robinets disponibles. Il faut parcourir des longues distances pour trouver un robinet. Faute de moyens, la plupart de familles recourent à l’eau de la rivière Kanshi. Une eau impure et non-convenable à la consommation.
» Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible (…). Les Etats parties s’efforcent d’assurer la réalisation intégrale du droit susmentionné et, en particulier, prennent les mesures appropriées pour: “ lutter contre la maladie et la malnutrition, y compris dans le cadre des soins de santé primaires, grâce notamment à l’utilisation de techniques aisément disponibles et à la fourniture d’aliments nutritifs et d’eau potable, compte tenu des dangers et des risques de pollution du milieu naturel”, stipule l’article 24 de la Convention relative aux droits de l’enfant.
Dans cette partie de la ville de Mbuji-Mayi, l’eau potable n’est pas accessible. Angèle n’est pas la seule enfant victime des maladies liées à la consommation d’une eau impropre. Nous demandons aux autorités congolaises en général et particulièrement aux autorités provinciales de disponibiliser les bornes fontaines pour les quartiers qui en manquent!
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