Je m’appelle Manassé Elite et j’ai 15 ans. Je suis enfant reporter de la ville de Kinshasa. Le 20 novembre, célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance, je suis modérateur. Disons que je suis dans la co-modération. C’est pour la première fois de ma vie.
Pour cette année, quelques enfants reporters et jeunes ont visité quelques entreprises à Kinshasa. J’étais parmi ces jeunes. Nous avons rencontré quelques directeurs généraux et leurs staffs. C’était avant la célébration du 20 novembre. Et pour cette Journée Mondiale de l’Enfance, je suis co-modérateur.
Donner des chances aux enfants et aux jeunes
Je ne l’avais jamais fait avant. Alors, j’étais stressé. Je suis aussi parmi les enfants qui partagent leur expérience de la rencontre avec les CEO.
Lorsque j’apprends que je vais modérer la cérémonie avec l’un de mes encadreurs, je suis d’abord surpris. En fait, je n’ai jamais été maître de cérémonie de ma vie.
Donc, j’ai envie de voir ce que ça fait de modérer lors d’une cérémonie. Je veux aussi savoir comment on se sent.
Après la surprise, je sens le stress monter. Déjà, j’ai parfois peur de parler en public. Je dois trouver une stratégie pour me maîtriser et être au-dessus de la peur. Comment faire pour être calme ?
Pendant la cérémonie, j’annonce les différents intervenants et je passe le micro aux différents DG présents sur l’estrade. Je passe aussi la parole aux différents participants. Et lors de la session de questions, je remettais le micro à chaque directeur général qui voulait prendre la parole. J’ai eu la chance de les voir de près. Il prenait le micro de ma main. Mais, franchement, j’étais avec les différents DG que les gens peinent à voir. Pour les rencontrer chaque jour, il faut une audience, prendre rendez-vous et faire d’autres démarches. Mais, ce 20 novembre, j’étais avec eux.
En fait, j’aime beaucoup le fait que les chefs d’entreprises participent à une journée dédiée aux enfants. Je pense que c’est un signe de leur considération pour les enfants.
Une journée inoubliable
J’ai aussi appris des différents conseils qu’ils ont prodigués aux enfants dans la salle. Beaucoup de directeurs généraux ont dit qu’on peut devenir tout ce qu’on veut, à condition d’avoir de la détermination et de croire en ses capacités. Ce sont des choses que j’appliquerais désormais au quotidien. Et un jour, je serai, peut-être, assis quelque part, comme eux, à partager mon expérience avec d’autres enfants.
En fait, le 20 novembre de cette année est, une journée, particulier pour moi. Pourquoi donc ? Je dirais que les différentes activités rattachées à la journée mondiale de l’enfance m’ont permis de me découvrir et d’apprendre sur moi-même. J’ai pu rencontrer de merveilleuses personnes. J’ai reçu des conseils de vie. Et j’ai vu des hautes personnes qui ont montré, par leur présence, leur considération pour les enfants. J’ai beaucoup aimé. Et je me suis amusé. Maintenant, que j’ai une idée de la vie professionnelle. Je sais comment m’y prendre pour réaliser mes rêves.
Encadreur : Abigael Mwabe