Lorsqu’on parle de violence basée sur le genre, on voit toutes les violences faites à l’égard des femmes et des filles pour les blesser ou les faire souffrir. Les violences basées sur le genre sont aussi bien physiques que psychologiques et elles laissent d’énormes séquelles sur le plan physique, mental et affectif.
Pourquoi 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre ?
La violence à l’égard des femmes a une très longue histoire, elle ne date pas d’aujourd’hui. Cette violence découle d’un sentiment de droit, de supériorité et de misogynie chez les hommes à l’égard des femmes, juste parce qu’elles sont « femmes ».
Depuis son lancement en 1991, les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles regroupent des milliers d’organisations à travers le monde. Chaque année, un nouveau thème est mis en avant pour se concentrer sur un domaine particulier de l’inégalité et attirer l’attention sur cette question.
Pourquoi faut-il en parler ?
Au moins 300 cas de violences à l’égard des femmes et des filles sont recensés chaque jour dans le monde entier – et ce n’est que le nombre des survivantes qui ont le courage de dénoncer les abus.
Que ce soit dans nos familles respectives, dans nos écoles ou dans la société, les femmes ont toujours reçu un traitement différent des hommes ou des garçons. Dans certains pays, des restrictions spécifiques aux femmes sont mises en place comme le port de certains vêtements, la liberté de mouvement, la sexualité, la politique et tant d’autres.
Quelle est la situation des filles ?
Les garçons sont libres de choisir ce qui leur plaît et voient leurs choix être respectés tandis que les filles, elles, sont obligées de choisir ce que les parents et particulièrement le père impose alors que nous avons tous les mêmes droits.
Les jeunes filles doivent pourtant pouvoir jouir des mêmes droits que les garçons à savoir le droit à l’éducation, le droit de vivre librement sans toute forme de violence, le droit à un meilleur état physique et mental, le droit au respect et bien d’autres encore.
Que pensent les jeunes de cette situation ?
L’UNICEF a organisé une rencontre le samedi 2 décembre avec les Enfants Reporters de Kinshasa, les enfants du Comité et les U-Reporters. Nous avons débattu sur les différentes violences que subissent les femmes et les filles et on s’est aperçu qu’elles sont plus exposés à des pratiques comme le harcèlement, le viol et les discriminations en milieu scolaire.
Les filles ont chacune partagé leurs expériences sur la discrimination qu’elles subissent au quotidien. « On a continuellement besoin de nous affirmer », a par exemple expliqué Abigaël. D’après elle et d’autres filles dans la salle, les femmes doivent constamment redoubler d’efforts pour être respectées et prises en considération.
L’art pour faire entendre sa voix
Au cours de cette même rencontre le 2 décembre, nous avons discuté avec des professeurs de l’Académie des Beaux-Arts pour préparer la maquette d’une fresque murale que nous allons peindre avec des enfants dans la salle de réunion de l’UNICEF.
En plus des actions de mobilisation et de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, l’UNICEF rappelle qu’il n’y a pas d’excuse à la violence basée sur le genre à travers cette fresque murale. Cette fresque sera le cri de toutes les filles et de toutes les femmes de la République Démocratique du Congo.
Article écrit à trois mains par Andréa Mavanga (Enfant Reporter), Chanceline Mukolosha (Enfant Reporter) et Roberto Lwaya (président du Comité urbain des enfants)