Ancienne Enfant Reporter de Kinshasa, Eunice a représenté à plusieurs reprises les enfants de la RDC et de l’Afrique Centrale lors de conférences internationales.

En 2018, Nathan, Nicolas et moi avons chacun participé à des conférences internationales concernant l’enfant et la jeunesse africaine. Nathan et Nicolas se sont rendus à Nairobi pour l’Africa Youth Conference et j’ai participé à la conférence Africa Dialogues à Ouagadougou. Suite à notre participation à ces deux conférences, il était important de restituer à nos pairs les éléments importants que nous avons acquis afin qu’ils apprennent également davantage. Du mois de novembre 2018 à mars 2019, nous avons organisé nos restitutions à Lubumbashi, Goma et Kinshasa. Dans chacune de ces villes, nous étions face à une trentaine d’enfants accompagnés par leurs encadreurs et des représentants des Divisions provinciales et urbaines du Ministère du Genre, Enfant et Famille.

Des conférences internationales réunissant la jeunesse africaine

Lors de l’Africa Youth Conference, Nicolas et Nathan étaient parmi plus de 350 jeunes venus de toute l’Afrique. Il s’agissait d’une plate-forme d’échange pour partager les expériences sur la façon dont ils ont pu résoudre les problèmes auxquels ils ont fait face dans leurs milieux respectifs. « Problème = opportunité », ont expliqué Nicolas et Nathan à la suite de leur participation. Au lieu de s’acharner sur l’existence d’un problème, mettons-nous plutôt à réfléchir sur la manière dont ce problème peut générer des idées qui peuvent être très rentables par la suite.
A Ouagadougou, c’était un autre genre de conférence. En une journée, 10 jeunes ont eu l’occasion de présenter à leurs pairs et aux décideurs la vision qu’ils avaient de l’Afrique dans tous les domaines possibles. Moi, j’avais choisi de parler de l’éducation car ce thème était en accord avec une récente enquête réalisée les Enfants Reporters en RDC.

Partager, travailler ensemble et renforcer les liens

En partageant nos expériences avec les jeunes de Lubumbashi, Goma et Kinshasa, nous souhaitions partager les acquis des conférences internationales afin qu’un large nombre d’enfants en bénéficient. J’ai par exemple appris qu’il fallait gérer le temps de prise de parole car les autorités et décideurs n’ont pas toujours suffisamment de temps à consacrer. En travaillant avec d’autres encadreurs et accompagnateurs, cela m’a rappelé qu’ils sont là pour nous aider et non travailler à notre place. Il est nécessaire de se donner à 100% pour que le résultat soit meilleur.

Celui qui doit s’exprimer, c’est l’enfant. Il est nécessaire qu’il sache exprimer en toute liberté sa pensée tout en étant encadré. Jamais il ne doit être l’instrument par lequel la pensée de l’encadreur ou des encadreurs sera exprimée.

En nous rendant physiquement à Lubumbashi, Goma et Kinshasa, nous avons aussi tissé des liens et éveillé la conscience de tous les jeunes sur la nécessité de travailler ensemble. Nous avons mis en place une plateforme de communication regroupant les jeunes acteurs de ces trois villes et nous comptons bien l’étendre à d’autres villes du pays. Nous recommandons d’organiser un atelier national sur la participation et l’implication des jeunes pour arriver à de meilleurs résultats. Partager des expériences, c’est aussi créer et renforcer des liens.

Chaque enfant devrait prendre conscience que chaque fois qu’il pose un acte en faveur de sa communauté et de ses pairs, cela constitue un pas de géant pour la réalisation d’un monde meilleur.

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