Oscarine Kalenda a 16 ans et est enfant reporter dans la ville de Kipushi, province du Haut Katanga.

Pour la nouvelle année scolaire, Sifa aimerait que certaines choses changent dans son école. L’année dernière tout était retardé à cause du Covid-19. Elle étudie à l’Institut Kipushi en 5e année commerciale de Gestion. Moi, je m’appelle Oscarine Kalenda, je suis enfant reporter dans la ville de Kipushi

 

Nous n’avons pas vraiment aimé comment les cours se sont déroulés. Il faut que ça change. Depuis le début de la pandémie COVID-19, la vie des élèves a changé dans beaucoup d’écoles de Kipushi. « L’année passée nous avons repris les cours avec un grand retard. Au mois de janvier, les écoles ont été fermées pendant deux mois à cause de la pandémie. Le confinement.

Après la reprise des cours, il y a eu encore des complications entre parents, élèves et personnels enseignants à propos des cache-nez. Parfois les élèves étaient renvoyés de l’école à tout moment par manque des masques, d’autres pouvaient rater les cours », raconte Sifa.

Pour elle, cette année, les cours ne doivent pas être interrompus à cause de la pandémie. Sifa recommande aussi que les cours ne puissent pas s’étendre jusqu’au mois d’août.

« Depuis que je suis élève, je n’ai jamais étudié jusqu’au mois d’août. Il faisait très froid à Kipushi pendant ce mois. Les élèves ne supportaient pas le froid et ils frissonnaient dans les salles de classe. D’autres élèves sont tombés malades à cause du climat », se souvient cette élève.

 

Des élèves en classe

Les élèves en classe à l’école Kipushi, septembre 2021 (@ponabana)

 

L’année passée a été longue, et Sifa ne veut pas que ses vacances soient écourtées.

 

« J’ai pris mes résultats de fin d’année au mois de septembre et pas le 02 juillet comme avant.  Je suis allé en vacances pour un mois seulement. Nos parents ont été obligés de nous réinscrire, de payer les fournitures scolaires, etc., un mois juste après la fin des cours. Et je dois dire que, un mois de vacances, ce n’est pas assez pour les élèves. Pourtant, le corps et l’esprit ont besoin de repos. Après le repos, l’élève revient à l’école plus motivée, avec énergie, et est plus productif », explique Sifa.

 

 

Les cours de rattrapage l’année dernière : une chouette idée 

 

 

L’année passée, les élèves ont montré à quel point ils veulent continuer d’apprendre. Malgré les circonstances difficiles, ils se sont obstinés à suivre les cours.

À la reprise, les élèves veulent être en mesure d’étudier normalement et finir leurs programmes. L’année passée, il y a eu des cours de rattrapage organisés dans certaines écoles pour remettre à niveau les élèves qui n’avaient pas étudié normalement.

Une affiche rappelle aux élèves que le port du masque est obligatoire à Kipushi (@ponabana)

Une affiche rappelle aux élèves que le port du masque est obligatoire à Kipushi (@ponabana)

Ce que les élèves proposent 

 

Pour Sifa notamment, il faut que les élèves puissent respecter les gestes barrières pour que les écoles ne soient pas confinées cette année. « Les autorités peuvent construire d’autres salles de classe pour aider les élèves à bien respecter la distanciation en réduisant leur nombre dans les classes.

Les parents doivent aussi insister auprès des enfants sur l’importance du respect des gestes barrières en leur disant que la pandémie existe, elle est réelle et elle tue. Les enseignants et préfets des écoles doivent multiplier la discipline dans leurs écoles pour que chaque élève ne puisse pas manquer son masque et le gel alcoolique », propose l’élève Sifa Lumande.

Étant donné que l’élève est un acteur principal du changement dans son école, je pense qu’il faut aussi ajouter au programme national des cours une leçon qui parlera de cette pandémie.