Abischai Mbayo, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut Katanga

Je suis Abischaï Mbayo, enfant reporter de Kipushi. Un bébé d’une année et six mois est mort noyé. Cela s’est passé à Kipushi au quartier Katshoma, mon quartier. Je n’ai pas compris le comportement des parents de cet enfant.

 

L’imprudence a conduit à la mort de cet enfant

Le bébé s’appelait John, un petit garçon. Ses parents sont partis récolter du soja au champ. John et sa grande sœur Rebecca sont restés avec leur tante Charlène âgée de 13 ans. En fait, ce ne sont que des enfants qui sont restés seuls.

Charlène s’occupait des tâches ménagères quand l’enfant est mort. «  Je torchonnais quand les deux enfants jouaient dehors. Soudain, j’ai entendu le bruit d’un gros vent comme un tourbillon. Je suis sortie pour mettre les enfants à l’abri. Je n’ai retrouvé que Rebecca. Lorsque je cherche John, l’enfant est introuvable. Ce n’est que plus de 15 minutes après que je retrouve John mort noyé dans le caniveau», explique la jeune tante.

En fait, à côté de la parcelle familiale, il y a un caniveau pour évaluer les eaux usagers du quartier.

 

Des soins médicaux sans succès

Les premiers soins administrés à l’enfant à la maison n’ont pas permis de le ramener à la vie. « Lorsque je l’ai tiré de l’eau, j’ai appelé notre voisin. Il a tenté de le réanimer, mais en vain. Le voisin, a emmené l’enfant à l’hôpital», poursuit Charlène, toujours en train de pleurer.

A l’hôpital, ils ont tenté à plusieurs reprises de réanimer l’enfant, mais c’était déjà tard. C’est ainsi John est mort.

 

Le droit à la vie et à la survie est garanti pour chaque enfant

 

Les alinéas 1 et 2 de l’article 6 de la Convention internationale des droits de l’enfant stipulent que : « les Etats parties reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie. Les Etats parties assurent dans toute la mesure possible la survie et le développement de l’enfant. »

En plus, l’article 19 de la même convention insiste sur l’obligation qu’ont les parents de protéger l’enfant contre l’abandon ou la négligence. Je crois que les parents ont laissé les enfants sans la surveillance d’un adulte.

J’estime que les parents devraient veiller sur les enfants pour les protéger des dangers et des risques, notamment le risque de noyade. Aussi, le Chef de quartier pourrait sensibiliser les parents sur les risques environnants. On devrait aussi recouvrir les caniveaux pour éviter que les enfants ne tombent dedans. Cela pourrait éviter les morts d’autres enfants de mon quartier.

 

Encadreur : Christian Katondo