Josiane Mahamba est une Enfant Reporter de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Je m’appelle Josiane Mahamba, enfant reporter dans la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Lors de la foire des femmes des médias organisée par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) le 20 mars dernier, j’ai rencontré maman Bascazine Bita Byangoyi.

 

Cette femme m’a impressionné par sa capacité à fabriquer des sacs à main, des statues en bois, des porte-clés en bois, et d’autres objets décoratifs pour subvenir à ses besoins. Je crois que tout est possible quand on sait que la seule limite qui existe est celle que l’on se fixe. Et cette femme en est la preuve irréfutable.

Elle fait partie d’un groupe d’artisans aveugles du Sud-Kivu. Pour ces artistes, le handicap n’est pas une limite en soi. Ces femmes expriment leurs passions par l’art et travaillent en collaboration avec des personnes voyantes. Les voyants les aident dans le choix des couleurs et des motifs. Une vraie collaboration entre les membres de l’association.

 

La seule limite qui existe est celle que l’on se fixe

Indépendamment des couleurs, les créations de ces femmes sont des pièces magnifiques. Elles vendent leurs créations sur commande. Lors de cette foire, j’ai apprécié la qualité de leurs créations.
Lorsque j’ai vu les sacs et les objets fabriqués par ces femmes, j’ai été véritablement émerveillée. J’étais curieuse et j’ai eu envie d’en apprendre davantage sur leur travail et leur parcours.
Maman Bascazine est pour moi un véritable modèle d’inspiration. Elle l’est aussi pour toutes les femmes qui doutent de leurs capacités. Elle prouve que la force de volonté et la passion peuvent surmonter les obstacles dans n’importe quelle situation de la vie.

Les objets fabriqués par des femmes aveugles (@ponabana)

En pleine discussion, elle m’a prodigué un conseil qui résonne encore dans ma tête. En swahili, elle m’a dit : « mutoto wangu tumika. Usi geukake ngoya sachet». En français, cela voudrait dire : « Mon enfant travaille pour ne pas attendre chaque jour le sachet ». En gros, il ne faut pas se contenter d’attendre que les choses arrivent. Il faut plutôt travailler pour les obtenir. En fait, ce message me rappelle l’importance de l’effort et de la détermination, surtout pour les femmes. Je dois apprendre à travailler et afin d’être autonome.

Cette femme est un exemple inspirant de persévérance et de créativité. Elle m’a montré que rien n’est impossible. Il faut croire en ses capacités et travailler dur pour atteindre ses objectifs. Aux filles et aux femmes qui doutent encore de leurs talents et capacités, je voudrais leur dire de ne pas avoir peur de s’investir et repousser leurs limites très loin. C’est la clé pour réaliser ses rêves.
La seule limite qui existe est celle que l’on se fixe.