Louanges, 15 ans, est une Enfant Reporter de la ville de Beni et est vice-présidente de la Commission socio-culturelle au sein du Parlement d'enfants. Elle compte devenir une grande journaliste reporter pour prôner l'égalité des droits afin de vivre dans un monde meilleur.

La ville de Beni, située à l’est de la République Démocratique du Congo, fait face à une situation sécuritaire très précaire depuis l’année 2014. Cette insécurité a déstabilisé l’activité économique dans la ville et cela créé beaucoup de conséquences qui affligent la population.

Les enfants face à l’insécurité

Quand il y a incursion des rebelles une des localités se trouvant dans le territoire de Beni, la population se déplace pour tenter d’échapper à la mort. Les déplacés se dirigent vers la ville de Beni, pour trouver refuge chez certains membres de la famille. En fuyant, beaucoup d’enfants ne savent pas où sont leurs parents.

Les enfants qui sont séparés de leurs parents, se retrouvent en ville sans aucun accompagnement d’un adulte membre de sa famille ou de qui que ce soit. Certains sont placés dans des familles d’accueil par la Division du Ministère des Affaires Sociales de Beni mais beaucoup sont obligés de vivre seuls dans les rues. Ces enfants mènent une vie déplorable dans les rues, ils sont obligés de voler, de faire des lourds travaux ou de se livrer à des formes d’exploitation afin de trouver quelque chose à manger et quoi se vêtir.

L’histoire de Fabrice, 14 ans

Il y a un an, Fabrice a fui la localité de Mbau lorsque des rebelles ont attaqué son village. « « Je vis en dehors de ma famille depuis que je suis à Beni », raconte Fabrice qui a suivi la foule jusqu’à Beni. « On a été accueilli dans une famille qui n’avait qu’une petite maison. On vivait dans une condition très difficile et trouver à manger était difficile », explique Fabrice qui allait souvent dormir le ventre vide.

« J’ai été obligé de quitter cette famille, non pas parce qu’ils m’ont chassé mais parce que j’étais une charge », dit Fabrice. Depuis ce jour, Fabrice vend de l’eau pour gagner 500 ou 1.000 francs congolais par jour.

« Jusqu’à maintenant, je ne sais pas si mes parents sont encore en vie »

Tous les enfants devraient jouir des mêmes droits

En vivant dans la rue, Fabrice court de nombreux dangers. S’il pleut pendant la nuit, il doit chercher un endroit pour s’abriter ; il peut tomber malade en effectuant ces travaux qui lui permettent de manger et de se vêtir ; il peut être kidnappé par des gens de mauvaise volonté.

En tant qu’Enfant Reporter, je demande au Gouvernement de prendre Fabrice et tous les autres enfants en charge, en les insérant dans des familles d’accueil transitoire à travers son Ministère des Affaires Sociales, où ils seront protégés. Je demande également d’aider ces enfants à retrouver les membres de leurs différentes familles.