« Je pense que les enfants sont les plus exposés aux bombes artisanales. Ils ne peuvent pas forcément faire la différence entre les bombes et les jouets. Ils pourront ramasser des explosifs en pensant que ce sont des jouets. Ainsi, connaître les différentes formes d’explosifs épargnera les enfants du danger qui guette la ville de Beni », a dit Jocelyne Kamathe, une des élèves au lendemain des explosions qui se sont produites un week-end du mois de juin à Beni.
Jocelyne a participé à une campagne de sensibilisation organisée le mercredi 14 juillet à Béni, dans la province du Nord-Kivu. Le parlement d’enfants de Beni en collaboration avec l’ONG Action Concrète pour la Lutte Anti-Mine a réuni plus 180 personnes parmi lesquelles, les élèves et les surveillants des différentes écoles de la ville de Beni pour les sensibiliser sur les explosifs.
Cette campagne de trois jours avait pour thème « connaitre les explosifs et les attitudes à prendre face aux explosifs».
Est-il important que les enfants connaissent les explosifs ?
Personnellement, comme d’autres élèves qui ont participé à cette campagne de sensibilisation, je trouve qu’elle est importante. Car, ces derniers temps la ville de Beni est menacée par les terroristes qui utilisent la bombe artisanale pour rependre la terreur.
Etant jeune reporter, je pense que cette activité pourra aider les enfants à savoir comment se protéger eux-mêmes et protéger leur entourage.
Bienfait Tsongo, un autre élève de Beni, dit avoir compris qu’«une fois qu’on découvre une bombe dans son milieu de vie, on doit s’arrêter. Dans la mesure du possible, faire un marquage pour éviter qu’une autre personne ne touche. Et enfin, il faut alerter les autorités. A leur tour, les autorités vont alerter les démineurs qui sont les seules personnes habilitées à manipuler les explosifs ».
Les enfants vont en parler autour d’eux
Quelques élèves qui ont participé à cette campagne ont promis de faire une restitution dans leurs écoles et dans leurs familles pour que personne dans leur entourage ne soit touché par les explosions des bombes artisanales.
Les enfants de Beni ont peur que leurs écoles ne soient prises pour cible par les rebelles ougandais des ADF (Forces démocratiques alliées).
Je remercie les organisateurs de cette sensibilisation qui ont pensé à inviter les jeunes reporters. Je plaide donc pour l’intensification de ces activités pour atteindre le plus grand nombre des personnes de la ville de Beni. Je propose que les messages soient diffusés dans d’autres médias de la ville et ses environs.
J’estime que « les droits des enfants à la protection, à la sécurité et au bien-être doivent être protégés en toutes circonstances ! »
Très intéressant, comme activité. Nous souhaitons que cela continue pour toucher tous les enfants enfin de nous assurer de leur protection.
Telles sont des activités à fort capitalisées dans une zone comme Beni ville où les engins explosifs causent des pertes des vies humaines dont les enfants sont les premiers victimes.
Vouloir comprendre et mettre en place une approche qui tiendra à capitaliser les connaissances aux enfants pour réduire les risques d’incident serait envisageable.