Oscarine Kalenda a 16 ans et est enfant reporter dans la ville de Kipushi, province du Haut Katanga.

Je me nomme Oscarine Kalenda, enfant reporter de la ville de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga. J’ai rencontré Miché, un enfant de 13 ans à Kipushi. Il ne va pas à l’école. Miché est obligé de travailler, juste pour manger. 

En fait, s’il tombe malade, il ne sait même pas comment il peut se faire soigner. 

Miché et son frère ont arrêté l’école depuis longtemps

« C’est par manque de moyens qu’on a arrêté d’aller à l’école. Nos parents sont tous vivants. En fait, nous traversons des moments difficiles à la maison. Nos amis du quartier étudient et mangent bien chez eux, ils se réjouissent avec leurs parents, ils sont donc à l’aise. Moi et mon petit frère nous sommes obligés de quitter la maison à 6h du matin chaque jour pour aller chercher de l’argent. Nous rentrons tard pour dormir», m’a raconté Miché. 

 

Ces enfants vont à la frontière entre la RDC et la Zambie et transportent des sacs de pommes de terre à la douane. Parfois, ils travaillent dans les parcelles de certaines personnes pour trouver un peu d’argent. Malgré leur jeune âge, ils chargent et déchargent des sacs de farine à la douane. 

«L’argent que nous gagnons par jour nous aide à payer de la nourriture. Nous travaillons pour la nourriture et rien d’autre », précise Miché.

Je trouve que la  pauvreté des parents de Miché affecte sa vie et porte directement atteinte à ses droits fondamentaux et sa dignité. Et lorsque les enfants font face à la pauvreté, ils ne peuvent pas avoir des perspectives d’avenir. C’est vraiment un frein à leur épanouissement et même à leur développement. 

 

Les conséquences de la pauvreté chez l’enfant

 

Les conséquences de la pauvreté chez l’enfant sont nombreuses. Selon moi et selon ce que Miché m’a raconté, je trouve que la pauvreté prive les enfants d’éducation, d’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’alimentation, au logement, à la sécurité et à la protection, à l’information, etc. 

De plus, lorsque les enfants font face à la pauvreté, ils sont plus vulnérables à l’exploitation, à la violence, à la  maltraitance, aux discriminations et à toutes les inégalités. Ils sont beaucoup plus exposés aux maladies et à leurs conséquences. 

 

A Kipushi, beaucoup d’enfants sont affectés par la pauvreté et certains de leurs droits sont violés, comme le droit à l’éducation. Le respect des engagements pris par les Etats pour concrétiser les droits fondamentaux énoncés dans la Convention des droits de l’enfant permettrait de vaincre la pauvreté chez les enfants. 

 

Encadreur : Christian Maland