Janvier est conseiller technique adjoint du Club d’Ecoute pour Enfants de la province de l’Ituri.

« Déplacé ou pas, j’ai droit de jouir d’une bonne santé et d’accéder aux services médicaux », déclare Mugisa un enfant déplacé âgé de 12 ans vivant au site des déplacés de l’Hôpital Général de Référence de Bunia dans la province de l’Ituri.

« J’ai toujours rêvé d’être docteur un jour, pour améliorer la qualité des soins que mes frères vivant en Djugu reçoivent. Mais aujourd’hui, mon rêve a été détruit. Je me retrouve dans une petite maisonnette fabriquée à l’aide de bâches et sans rien à me mettre sous la dent. Je suis privé de l’éducation qui devrait me permettre de réaliser mon rêve. »

Ma santé au site de déplacés

Aujourd’hui, Mugisa a trouvé refuge dans un site pour personnes déplacées, les joues gonflées, le ventre bedonnant et les cheveux d’or.

« Je dors sur un sac ou sur un vieux pagne en lambeaux, voir même au sol nu. Je suis privé des services médicaux de base. Chaque matin, je me demande si j’ai les mêmes droits que les autres enfants du monde ? »

A qui la responsabilité ?

Cette problématique de la santé et des services médicaux appropriés est très préoccupante dans la province de l’Ituri. Plusieurs sites à Bunia et aux alentours de Bunia ont accueilli de nombreuses personnes suite à des psychoses créées par les éléments de CODECO.

L’Etat congolais doit mettre l’enfant au centre de ses actions. Il doit veiller à l’application des articles 24, 27 et 28 de la Loi portante protection de l’Enfant :

  • L’enfant a le droit de jouir du meilleur étant de santé possible et de bénéficier des services médicaux ;
  • Tout enfant a le droit à un niveau de vie suffisant à son développement physique, mental, spirituel, moral et social ;
  • L’enfant a le droit à l’éducation et l’Etat a l’obligation de rendre l’enseignement primaire obligatoirement et gratuit.