Jérémie Karagi est un enfant reporter de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Bonjour je m’appelle Jérémie, enfant reporter de Bukavu dans le Sud-Kivu. J’ai dix-sept ans et j’étudie au collège Saint-Paul. J’ai assisté à une scène cruelle. Un élève de mon école a été frappé sérieusement par le père-recteur, suite à une erreur qui a marqué le fin des cours.

 

Au collège, la direction programme chaque jour deux élèves. Ils sont en charge de sonner le changement et la fin des cours. Les collégiens connaissent ce code ainsi que les consignes relatives à la sirène : si elle sonne une fois, c’est la fin de l’heure. Et si elle sonne deux fois, c’est la fin des cours.

 

Une erreur humaine à la base de la confusion

 

Un des préposés à la sonnerie, distrait, a sonné deux fois. La sixième heure venait à peine de commencer. À l’écoute de la deuxième sonnerie, les collégiens se sont précipités pour rentrer à la maison. Ce mouvement a suscité quelques désordres dans les couloirs.

 

Le recteur, furieux, a commencé à administrer des coups sérieux à l’élève auteur de l’erreur, au point que l’enfant a commencé à pleurer. Il a conduit l’enfant dans son bureau. Tout le monde a cru qu’il allait le renvoyer définitivement. Mais l’élève s’est expliqué. Et conscient d’avoir agi, dicté par ses impulsions, il lui a pardonné sur le champ.

 

La seule chose que je me demande en ce moment est pourquoi le recteur n’a pas pensé aux droits des enfants qui interdisent qu’un enfant soit frappé ? L’article dix neuf de la convention international le dit clairement que l’enfant ne doit pas être frappé ! Toutefois, ce problème peut être régler par quelques solutions que je proposerai:

  • Aux chargés de l’encadrement des enfants dans des écoles de veiller au respect des droits de l’enfant spécialement à l’article dix neuf de la CDE.
  •  Aux élèves de veiller aux respect des règlements d’ordre intérieur établis dans leurs écoles.