Marthine Mayang est enfant reporter de la ville de Lubumbashi, province du Haut-Katanga.

Mon nom est Marthine Mayang, enfant reporter de la ville de Lubumbashi. Je veux vous parler aujourd’hui de la malnutrition. Mais, pourquoi je veux en parler ?

En fait, j’ai toujours entendu parler de la malnutrition. On m’a dit que c’est soit un manque, un excès, un déséquilibre ou une mauvaise qualité des apports alimentaires. J’ai appris que beaucoup de personnes (enfants et adultes) en souffrent dans le monde et même dans la ville de Lubumbashi où je vis. Et puis, je pensais que les personnes qui souffrent de la malnutrition étaient souvent dans les milieux reculés ou encore dans des centres médicaux spécialisés. C’était avant que je ne rencontre Lazare, un enfant de 3 ans qui habite mon quartier

Lazare présente tous les symptômes de malnutrition. A sa naissance, il était en bonne santé et était beau comme beaucoup de bébés d’ailleurs. Mais, lorsque Lazare grandit, sa santé commence a commencé à se dégrader progressivement. A 3 ans, l’enfant a développé un gros ventre avec des cheveux qui deviennent pâles. Il n’avait pas la taille qu’il faut.

 

Lorsque je me renseigne, j’apprends que Lazare ne mange pas correctement. C’est aussi le cas pour ses quatre autres frères. L’un d’eux m’a dit qu’il ne vivait qu’avec leur mère et qu’elle ne leur laisse pas la nourriture quotidienne. Du coup, ces enfants ne mangent pas chaque jour. C’est comme ça que Lazare et ses frères mendient la nourriture chez les voisins.

 

Dans le quartier Kalebuka, mon quartier, la malnutrition touche beaucoup d’enfants. Faute de moyens, beaucoup de jeunes mamans partent et laissent leurs enfants enfermés dans la maison, ou carrément dans la cour de la maison, sans nourriture. Et pourtant, l’article 6 de la Convention relative aux droits de l’enfant dit que : « l’enfant a le droit d’être et de rester en vie ainsi que de pouvoir grandir dans les meilleures conditions possibles ».

 

Pour moi, la famille, la communauté et l’Etat congolais sont tous responsables de ces enfants. Si les enfants meurent de malnutrition, que peuvent dire les autorités congolaises? Je veux qu’on puisse réagir pour protéger les enfants de la malnutrition. Ils sont l’avenir du Congo.