Gabriella Musukali, 15 ans, est Enfant Reporter la ville de Beni au Nord-Kivu. Elle est élève au lycée Mwandu.

Je m’appelle Gabriella Musukali, je suis enfant reporter de la ville de Beni, une ville de l’est de la République Démocratique du Congo. Ma ville est connue surtout pour les massacres, l’insécurité et la maladie à virus Ebola. Moi, je vais vous relater comment l’on fête Noël dans ma famille.

 

Dans ma famille, c’est comme une tradition d’aller fêter noël dans différents orphelinats de la ville de Beni. Cette année nous serons à l’orphelinat terre de l’Espérance. Le choix a été fait ensemble. 

Le nombre d’enfants orphelins augmente du jour au jour depuis l’avènement des massacres dans la ville de Beni. C’est pourquoi, mes parents trouvent mieux que chaque Noël, nous puissions visiter les enfants vivants dans les orphelinats de la ville. C’est important, pensent mes parents et ils n’ont pas tort. 

Pour moi la journée du 25 n’est pas seulement une fête de la naissance de Jésus. C’est aussi un jour où j’apprécie la faveur et le privilège d’avoir des parents vivants.

Le jour de Noël, nous partons tôt le matin à l’église pour rendre grâce à Dieu. C’est après le culte que nous passons voir les orphelins pendant 2 ou 3 heures. Nous avons le temps de discuter et de partager un bon moment avec eux.

 

 

 

Les orphelins ont besoin d’affection

 

 

Quand je discute avec ces enfants, je sens souvent en eux un grand besoin d’affection, leurs façons de nous parler, de nous accueillir tout comme de nous dire au revoir. Il arrive même que certains enfants pleurent lors de notre séparation.  C’est encore dur, ça. Le comble ce qu’ils n’ont pas suffisamment de lits, de nourritures et d’ accoutrements décents.

Je demande au maire de la ville de Beni, d’orienter les actions d’aide vers l’orphelinat pour alléger les tâches aux responsables des orphelinats. 

En tout cas, pour vous dire vrai, cette façon de fêter Noël est la meilleure pour moi et je ne compte pas la changer.

 

 

Encadreur : Sam Isenge